La Journée Internationale des Travailleurs, le 1er mai prochain, se célèbrera cette année en confinement. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas manifester, d'après les syndicats.
Plusieurs syndicats et organisations de jeunesse ont ainsi lancé un appel à la mobilisation des travailleurs en ligne, avec des messages et des slogans sur les réseaux sociaux, mais aussi depuis les fenêtres et les balcons, en arborant pancartes et banderoles revendicatives.
Dans un communiqué commun, la CGT, la Fédération syndicale unitaire et l'Union syndicale Solidaires, ainsi que les mouvements lycéens et étudiants Fidl, MNL, UNL et Unef déclarent : "Même confinés, manifestons toutes et tous le 1er mai avec des pancartes, banderoles ou en envahissant les réseaux sociaux, et donnons à cette journée une véritable force collective." L'occasion de donner la parole aux "oubliés" et aux "invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie", en ces temps d'épidémie de Coronavirus.
"Ce sont d'abord l'ensemble des personnels de santé qui n'ont pas compté leurs heures, leur dévouement", sans oublier les salariés, "souvent des femmes, du commerce, de l'agroalimentaire, du paramédical, du social, du nettoiement", les agents des services publics, "et plus largement ceux et celles qui travaillent au service de la population", soulignent les syndicats.
Côté revendications, ces mêmes syndicats demandent "de vraies revalorisations salariales du Smic et des salaires." De son côté, la Force Ouvrière revendique également, dans une déclaration de sa commission, une "augmentation générale des salaires et du Smic", "l'égalité femmes-hommes" et un "renforcement des systèmes de protection sociale collective (santé, assurance chômage, retraite)."