Confinés depuis le 17 mars dernier, les français ne cachent pas leur inquiétude en vue d’un déconfinement à partir du 11 mai prochain. Ainsi, deux tiers d'entre eux appréhendent ce moment, selon un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et publié le 22 avril.
Parmi les inquiétudes des français, il y a bien sûr la réouverture progressive des écoles. Le 28 avril, Edouard Philippe a pris la parole pour dévoiler son plan de déconfinement. Le gouvernement confirme ainsi une réouverture très progressive des écoles maternelles et élémentaires à compter du 11 mai, "partout sur le territoire, et sur la base du volontariat".
Mais qu’en est-il des crèches? Le Premier ministre a également confirmé la réouverture progressive des crèches au 11 mai. Mais Edouard Philippe a indiqué vouloir "laisser le maximum de souplesse au terrain, en la matière". Ainsi, les crèches pourront rouvrir leurs portes mais avec un accueil maximum de 10 enfants et plus, si l'espace le permet. Le Premier ministre a aussi précisé des critères d'éligibilité réservés notamment aux couples actifs ne pouvant pas télétravailller, et aux familles monoparentales. D'autre part, le port du masque grand public sera obligatoire pour les professionnels de la petite enfance. Mais, pas de port du masque pour les enfants de moins de trois ans.
Lors de sa quatrième allocution à la télévision, le Président de la République avait annoncé que les crèches ouvriraient progressivement à partir du 11 mai.
L'Association des Maires de France avait dévoilé, dans une contribution, ses recommandations en vue du déconfinement et de la réouverture progressive et prochaine des crèches.
Afin d’éviter tout risque de contagion au Covid-19, l'AMF proposait d’une part que l’ensemble des professionnels, en lien permanent avec des enfants – dont les personnels des crèches – « soient soumis régulièrement aux tests réguliers ».
D’autre part, l’Association des Maires de France proposait « de ne pas imposer le retour en crèche de tous les enfants et de recommander notamment aux enfants dont les parents sont en situation de handicap sévère ou atteints de maladies chroniques de poursuivre, dans la mesure du possible, leur activité scolaire à distance ».
L’AMF souhaitait également que soit défini « un plan d’action d’urgence » en cas de déclaration de symptômes du Covid-19 chez un enfant ou un agent durant les heures d’ouverture des crèches.
L’AMF n’oubliait pas non plus le nettoyage des locaux et indiquait qu’il « faudra définir les consignes sanitaires précises (produits à utiliser, précautions à prendre…) et le matériel indispensable pour la désinfection des locaux ».
L’Association des Maires de France attendait également un cadrage national précis autour du nombre de classes ou d’espaces rouverts, du nombre d’enfants par espace, ou encore des gestes barrières des enfants et des personnels.
Concernant les gestes barrières et le respect de la distanciation sociale, l’AMF estimait qu’« ils devront faire l’objet d’aménagements dédiés, par exemple prévoir des cheminements à sens unique ».
Enfin, avant la réouverture des crèches, l’AMF rappelait la nécessité de prévoir une journée pédagogique pour informer les équipes des consignes.
Le 23 avril, sur Europe 1, la co-présidente du groupe Petite enfance à l'Association des maires de France, Élisabeth Laithier, avait expliqué : "Il est évident que nous ne pourrons pas avoir un retour massif à la crèche", avant d'ajouter "Nous préconisons des petits groupes, comme ce qui se fait pour l'accueil des enfants prioritaires."