Un ministre qui s'est voulu rassurant malgré le coronavirus... Jean-Michel Blanquer était ce matin, lundi 11 mai, l'invité de la matinale d'Europe 1 et à la veille de la rentrée scolaire post-covid, le ministre a tenu à apaiser les parents qui auraient peur pour la sécurité de leurs enfants à l'école : "Beaucoup de pédiatres le disent, il y a plus de risques à rester chez soi que d'aller à l'école" a-t-il expliqué au micro de nos confrères de la rue des Cévennes.
Mais le risque zéro n'existe bien évidemment pas : "Il faut évidemment être prudents, c'est pourquoi nous avons mis en place des protocoles sanitaires très stricts" a-t-il également indiqué. Et de préciser que dans la centaine d'écoles qui ont dû rester ouvertes pendant le confinement, pour accueillir les enfants des personnels soignants et autres travailleurs sur le front, "aucun problème n'a été noté". Il ajoute : "S'il y en a, ils seront traités au cas par cas. Mais je pense que cela restera minoritaire".
Une déclaration qui a étonné beaucoup de parents qui l'ont fait savoir sur les réseaux sociaux, principalement, et qui se sont donc demandés pourquoi alors être restés deux mois confinés chez eux. N'aurait-il été pas plus judicieux, le cas présent, de rouvrir les établissements scolaires pour la rentrée de septembre, comme le demandait de nombreux parents et enseignants ? Là également, le ministre de l'Education nationale a redonné une réponse ce matin : "La rentrée n'en aurait pas été plus sereine" explique-t-il.
Et de donner quelques précisions : "D'une part, il y aurait certainement eu des phénomènes de sortie des enfants qui peuvent être comparables. D'autre part, les dégâts sociaux et même sanitaires auraient pu être plus importants". Au cœur de ces "dégâts sociaux", les manques alimentaires et sanitaires des enfants de parents n'ayant que trop peu de ressources, mais également les violences au sein de la cellule familiale ou encore le décrochage scolaire. Il conclut : "L'école, ce n'est pas quelque chose de secondaire. Il faut être attentif à ne pas faire de dégâts sur une génération entière en la laissant six mois sans école".