Depuis quelques jours, plusieurs pays étrangers ont fait le choix de reconfiner une partie de leur population; c'est notamment le cas au Portugal, en Espagne ou encore en Inde. En France aussi, certains s’inquiètent d’une augmentation du nombre de clusters et de nouvelles contaminations dans le pays.
Sur France Inter, le 16 juillet, le ministre de la Santé Olivier Véran a été clair : il faut rester "particulièrement vigilants et actifs contre le virus". A l’heure actuelle, trois départements sont placés en "situation de vulnérabilité élevée" (Guyane, Mayotte et la Mayenne) et un en "situation de vulnérabilité modérée" (Gironde).
Parmi les départements qui inquiètent particulièrement ? La Mayenne donc, qui a légèrement dépassé le seuil d’alerte. Hier, sur France Inter, le ministre de la Santé Olivier Véran n’a pas caché son inquiétude, en confiant que "la situation en Mayenne est problématique aujourd'hui".
Le 16 juillet, lors d’une conférence de presse, Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l'Agence régionale de Santé des Pays de la Loire, a expliqué que le taux de reproduction (R) y est aux alentours de 1,50 contre environ 1,20 au niveau national. Toutefois, "il n'y a pas de fatalité et il n'y a pas de raison pour que la Mayenne n'ait pas des indicateurs qui ne baissent pas" a-t-il fait savoir.
Pour stopper cette progression du virus dans le département, les tests ont été augmentés sur place, avec notamment la mise en place de "drive-test accessibles pour toutes les personnes qui souhaitent se faire tester, même sans ordonnance" a rapporté le ministre de la santé hier sur France Inter.
Par ailleurs, la préfecture de la Mayenne a pris un arrêté rendant obligatoire le port du masque dans les lieux publics clos de six communes du département, à savoir Bonchamp-lès-Laval, Changé, L'Huisserie, Laval, Louverné et Saint-Berthevin.
En Île-de-France, la situation sanitaire est également observée de près. Le ministre de la Santé Olivier Veran a expliqué le 16 juillet sur les ondes de France Inter avoir constaté des "signaux faibles de reprise épidémique" dans les hôpitaux parisiens. Et de poursuivre "Il y a des indicateurs comme les reprises d'appels à SOS Médecins, au SAMU, le nombre d'admissions à l'hôpital".
Concernant les tests de dépistage, leur accès sera également facilité selon le ministre, qui a aussi indiqué avoir fait envoyer "1,5 million d'ordonnances de diagnostic" dans toute la région. "Il y a un grand nombre de Franciliens qui souhaitent partir en vacances et qui veulent se faire tester avant de partir, ce qui veut dire qu'il y a un afflux massif de personnes qui veulent accéder aux laboratoires depuis quelques jours", a-t-il expliqué.
Autre zone scrutée de près par les autorités sanitaires ? La région Nouvelle-Aquitaine et notamment le département de la Gironde qui a été classé en "situation de vulnérabilité modérée".
Dans un communiqué publié le 15 juillet, l'ARS Nouvelle-Aquitaine a rapporté avoir détecté 10 clusters dans la région. Parmi ces 10 clusters, un foyer a été recensé dans un Ehpad en Dordogne, et six autres ont été identifiés notamment à Bordeaux, Brive ou Châtellerault. La plupart sont liés à des "événements privés". L’ARS précise que ces nouvelles contaminations sont survenues suite au "manque d'application des gestes barrières", rajoutant que "la saison propice aux retrouvailles familiales et aux festivités diverses présente un contexte favorable à une reprise active de la circulation du virus en Nouvelle-Aquitaine, région, de surcroît, très touristique".
Enfin, le sud-est de la France n’est pas non plus épargné. Ainsi, à Marseille, plusieurs médecins mettent en garde face à une hausse du nombre de cas de Covid-19 dans la ville. Si les hospitalisations sont en baisse dans la région (-14), le nombre de personnes testées positives au nouveau coronavirus repart à la hausse (+244), si l'on compare ces chiffres au dernier bilan établi par l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur.