Les résultats du Ségur de la Santé commencent à tomber officiellement et la revalorisation des salaires est au cœur des débats. Pour Matignon, le plan de 8,1 milliards d’euro prévoit des hausses de salaires et des primes pour « celles et ceux qui ont été en première ligne dans la lutte contre cette épidémie ».
Le personnel paramédical (qui comprend les infirmiers, aides-soignants, masseurs kinésithérapeutes…) et les personnels non médicaux (techniciens, brancardiers, agents administratifs) ont obtenu 7,6 milliards d’euros.
Cet accord prévoit donc « une revalorisation socle à compter du 1er septembre» pour plus d’un million d’agents de la fonction publique hospitalière (hors médecins) dont font partie les infirmiers et les aide-soignants, mais aussi les équipes administratives, les équipes techniques et les équipes socio-éducatives. Cette hausse se fera en deux temps : une première revalorisation de 90 euros « avec un effet rétroactif » au 1er septembre, qui sera versée dès le vote du budget de la Sécurité Sociale en fin d'année, et une autre de 93 euros au 1er mars 2021. Un système d’intéressement collectif est prévu.
Cet accord compterait aussi une « majoration supplémentaire » pour les « personnels soignants et médico-techniques » et une « révision » des grilles de salaires des aide-soignants et des infirmières, avec une moyenne à 35 euros net par mois, tous métiers confondus.
Dans un tweet, Olivier Véran donne l'exemple de quelques personnes : David, 27 ans, interne en 2e année, qui touchera +265 euros/net par mois au minimum. Pour Charlotte, infirmière à l'hôpital de 27 ans, et pour Christine, 41 ans, aide soignante en EHPAD, ce sera 218 euros d'augmentation minimum. Les médecins hospitaliers seront eux aussi revalorisés, 256 euros/net minimum pour un médecin de 51 ans exerçant l'hôpital.
Pas de nouvelles de la « rénovation » des primes, évoqué précédemment pour en fusionner une grande partie et ne garder que les principales comme les heures supplémentaires, le travail de nuit et les indemnités de résidence.
L'Etat ne ferme pas la porte à la possibilité d’embaucher 15.000 agents, avec 8000 créations de postes.