Coronavirus : la Ville de Paris souhaite augmenter les taxes pour compenser le coût de la crise

Par · Photos par · Publié le 20 juillet 2020 à 19h29
Au lendemain d'une crise sanitaire et économique sans précédent, la mairie de Paris s'apprête à payer la facture salée du Covid-19 après les dépenses engagées au plus fort de la période. Le nouvel adjoint aux finances d'Anne Hidalgo se confie lors d'un entretien au Parisien à propos du plan budgétaire de la ville, qui doit être voté vendredi 24 juillet au Conseil de Paris.

Paris s'éveille, avec la gueule de bois. Alors que la mairie de Paris avait engagé des millions d'euros pour faire face aux enjeux liés à la crise, d'abord sanitaire, puis économique, engendrée par l'épidémie de coronavirus, il s'agit désormais de passer à la caisse. Aussi, le nouvel adjoint aux finances Paul Simondon aurait présenté, d'après les informations de BFM Paris, la facture de 565 millions d'euros au Conseil de Paris ce lundi 20 juillet au matin.

Forcément, ce montant peut donner le tournis. Pourtant, il correspond simplement au montant du plan de relance de 200 millions d'euros, voté par ce même conseil au mois de mai dernier, en sortie de confinement. Et qui serait même à additionner à une balance budgétaire d'un montant de 365 millions, liée aux recettes inexistantes pendant la période.

Sur la chaîne, l'adjoint fraîchement nommé a précisé que la ville avait "jouer son rôle d'amortisseur de crise", estimant que Paris avait "aidé les Parisiens à traverser la crise sanitaire à ses débuts avec de nombreuses aides directes, avec tout ce qu'il fallait pour que les services publics essentiels continuent de fonctionner". Sauf que le maire adjoint rappelle que tout cela à un coût. 

D'ailleurs, c'est précisément ce qu'indique en sous-texte Paul Simondon lors d'un entretien accordé au Parisien, publié ce lundi 20 juillet : sans aide massive de l'État, la mairie de Paris sera obligée de trouver d'autres sources de revenus. Et quoi de mieux que d'augmenter les taxes ? Toutefois, l'adjoint botte en touche la question et précise que "les discussions budgétaires pour les années suivantes auront lieu ultérieurement".

Quand le journaliste insiste sur la nécessité de trouver des recettes, l'ancien professeur de maths avoue qu'avec ses équipes ils "imaginent des activités qui pourraient être mises à contribution de manière plus importante". Avec en premier lieu, l'instauration du stationnement payant pour les deux-roues motorisés, "parmi d'autres" pistes à l'étude confirme-t-il. Réponse définitive vendredi 24 juillet 2020 au Conseil de Paris, où la question du budget est inscrite à l'ordre du jour. 

Cependant, Anne Hidalgo avait inscrit comme promesse de campagne dans son programme "pas d'augmentation d'impôts à Paris" en cas de victoire. Une déconvenue qui serait à coup sûr une nouvelle cible de choix pour l'opposition, qui lui avait déjà reproché une enveloppe très élevée pour supporter sa nouvelle équipe municipale. Il n'en reste pas moins que la facture est beaucoup trop salée pour la mairie, et que l'État n'a apporté aucune garantie quant à sa capacité à insérer la municipalité parisienne dans son plan de relance global. 

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