Si la France s'apprête à entamer un deuxième confinement, tant l'épidémie de Covid-19 semble incontrôlable, qu’adviendra-t-il des lieux de culte ? À peine 24 heures après que le président de la République ait confirmé aux Français ce mercredi 28 octobre 2020 le durcissement des mesures restrictives dans la lutte contre la pandémie et la mise en place d'un reconfinement sur tout le territoire, le Premier ministre a présenté les détails.
Avec le reconfinement, la question de l'ouverture des lieux de culte trotte dans la tête de tous les croyants en France. C'est confirmé par le Premier ministre ce jeudi : les lieux de culte sont autorisés à rester ouverts. Une nouvelle qui devrait réjouir les croyants chrétiens, à l'approche des fêtes de la Toussaint. Aussi, les cimetières resteront également ouverts. Les cérémonies sont interdites, exception faite aux célébrations entourant les fêtes de la Toussaint. Les mariages devront se limiter à 6 personnes, les enterrements à 30 personnes. Une tolérance est prévue dans les magasins de fleurs à cette occasion.
Avant cette annonce, le président de la Conférence des évêques de France prenait de l'avance et adressait la veille un courrier à Emmanuel Macron. À l'intérieur, le chef de l'épiscopat français appelle l'action immédiate du président Macron sur trois domaines. D'abord, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort souhaite que les Français puissent se rendre au cimetière pour la fête religieuse de la Toussaint, les 1 et 2 novembre, comme le veut la tradition chrétienne.
Ensuite, c'est l'exercice du culte que l'évêque réclame au chef de l'État, alors qu'aucune indication sur l'ouverture des lieux de culte n'a été communiquée par l'exécutif. Aussi, il le sollicite pour une garantie à propos du bon fonctionnement des aumôneries publiques.
Mais alors, pourquoi le représentant des évêques de France s'inquiétait-il autant ? Souvenez-vous, lors du premier confinement. Tous les lieux de culte avaient été sommés par l'exécutif de fermer leurs portes, avant que le Conseil d'État n'aille à l'encontre de cette décision... Le 18 mai, soit une semaine après le déconfinement. L'institution avait demandé à l'exécutif de prendre "les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus", sans manquer d'autoriser à nouveau l'ouverture des lieux de culte.