Ce reconfinement est bien moins sévère que le premier confinement du printemps - les écoles sont ouvertes, les parents amènent leurs enfants avant d'aller travailler eux-même -, mais il semblerait que pas mal de Françaises et de Français tirent aussi un petit peu sur la corde, à en croire les rues de Paris et d'autres villes bien plus remplies qu'au mois de mars dernier.
C'est en tous cas l'avis du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a adressé, ce lundi, une note aux préfets de France afin de leur demander un "renforcement" des contrôles pendant ce reconfinement.
Consultée par l'AFP, la note de Gérald Darmanin a pour objet le "renforcement des actions de contrôles du confinement". Après une "première phase de forte volonté d'explication et de nécessaire pédagogie (...) il faut désormais que chaque Français prenne conscience de la nécessité de respecter strictement les règles de confinement" note le ministre de l'Intérieur.
Dans son point presse hebdomadaire du 12 novembre, Jean Castex a également appelé à un renforcement des contrôles. Le premier ministre a ainsi expliqué que ce n'était pas le moment de "relâcher nos efforts, mais de les amplifier", précisant qu'il a également demandé au ministre de l'intérieur des "consignes de fermeté" et "d'accroître encore la mobilisation des forces de l'ordre, notamment à Paris, et en Ile de France et dans les grandes villes". "Au-delà des contrôles, j'en appelle au civisme par le respect de ces règles" a-t'il conclu à ce sujet.
Dans la lignée de Jean Castex, Gérald Darmanin a demandé aux préfets une "particulière fermeté pour faire respecter, sur le terrain, les dispositions qui concernent en priorité les rassemblements privés, les rassemblements de voie publique et la fermeture des établissements recevant du public", mais aussi les "déplacements individuels n'entrant pas dans le champ des exceptions autorisées."
Pour ce faire, le ministre de l'Intérieur demande la mise en place de contrôles "visibles" : des "points de contrôle fixes", des "patrouilles dynamiques" ainsi que des "contrôles des points de passage et des grands axes de déplacement dont les gares et les aéroports". Dans les agglomérations, une "attention spécifique" devrait être accordée dans les "parcs et jardins".
Et le ministre de rappeler que depuis le début du reconfinement, il y a eu "65.000 verbalisations dont 20.000 dans les huit départements d'Ile-de-France. Toute personne ne disposant pas de motif légitime de se déplacer devra être verbalisée."