Covid : des écrivains français décidés à « payer les amendes » des librairies qui restent ouvertes

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 16 novembre 2020 à 11h45
Alors que les librairies, comme d’autres petits commerces, sont fermées depuis l'entrée en vigueur du reconfinement, certains écrivains ont décidé de se mobiliser pour les soutenir. Comment ? En payant les amendes des librairies qui restent ouvertes. C’est ce qu’a annoncé le célèbre auteur Alexandre Jardin sur BFMTV et Europe 1.

Depuis l’annonce du reconfinement, de nombreux commerces considérés comme « non essentiels » ont dû fermer leurs portes. C’est notamment le cas des magasins de jouets et de textile mais aussi des fleuristes sans oublier des librairies. Plusieurs élus politiques, comme la maire de Paris Anne Hidalgo, ont d'ailleurs manifesté leur mécontentement quant à la fermeture des librairies indépendantes, essentielles à la vie culturelle.

Si certains ont suivi l'exemple des restaurateurs et se sont mis au click & collect, d’autres ont choisi de rester ouverts, prenant le risque d’écoper d’une éventuelle contravention. Face à cette situation catastrophique auquel doit faire face le monde littéraire, Alexandre Jardin a annoncé la mobilisation de plusieurs écrivains français, prêts à « payer les amendes » des librairies qui resteraient ouvertes. « Les écrivains français ont décidé de payer les amendes que les libraires recevront », a ainsi affirmé le célèbre auteur ce 15 novembre sur le plateau de BFMTV.

« Ce n’est pas possible que des flics débarquent dans des librairies » a-t-il ajouté avant d’indiquer que cette résistance avait déjà commencé. Ainsi, Didier van Cauwelaert, prix Goncourt en 1994 pour son roman « Un aller simple », compte payer l’amende reçue par la librairie Autour d’un livre, basée à Cannes. "La librairie suivante ce sera moi, ensuite ce sera un autre", a affirmé Alexandre Jardin sur Europe 1.

"Un État n'a pas le droit moral de fermer des librairies. Le métier de l’État est de favoriser la pensée, la culture. Nous sommes les seuls en Europe à avoir des librairies fermées", a critiqué Alexandre Jardin à la radio.

Lors de sa dernière conférence de presse, Jean Castex a confirmé que les commerces non essentiels resteront encore fermés pour quinze jours au moins. Mais une lueur d'espoir pourrait arriver au 1er décembre : "Si l'augmentation des chiffres des prochaines semaines confirmait que nous restons bien en ligne avec cette perspective, des premières mesures d'allègement pourraient intervenir à compter du 1er décembre", a-t-il expliqué, tout en précisant qu'elles seraient "strictement limitées aux commerces que nous avons dû fermer à partir du confinement, et leur réouverture ne pourrait s'envisager que sur la base d'un protocole renforcé".

On a également appris que le Prix Goncourt sera remis le 30 novembre prochain afin que les Français « puissent acheter des livres pour Noël ». L’Académie, en charge de remettre ce prestigieux prix littéraire, espère ainsi mettre la pression sur le gouvernement pour obtenir au plus vite la réouverture des librairies.

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