Une première étape dans l'arrivée d'un vaccin contre la Covid-19 à Paris... Anne Hidalgo et son adjointe à la santé, Anne Souyris, ont annoncé lors d'une réunion avec les maires d'arrondissement, ce vendredi 20 novembre 2020, avoir identifié cinq sites potentiels pouvant chacun être utilisés pour lancer une campagne massive de vaccination contre le coronavirus au sein de la capitale. L'objectif : grâce à ces cinq centres, vacciner 30 à 40% de la population parisienne dès le mois de janvier 2021 pour enrayer l'épidémie. Des salles dont la localisation est restée pour le moment confidentiel, et destinées à la vaccination des personnes à risques, personnes âgées en tête, et prioritaires.
Un dispositif demandé à l'origine par les services de l'État et qui peut encore évoluer, a par ailleurs ajouté la maire de Paris. À l'origine, plusieurs scénarios étaient envisagés, mais avec l'annonce de l'arrivée imminente d'un vaccin, le choix s'est porté, à défaut peut-être pour une question de logistique, sur ces cinq centres pour la vaccination des plus fragiles. "On est dans une vieille deux-chevaux, au milieu du tunnel du Mont-Blanc, et soudain, on voit une lueur au bout", a ainsi expliqué Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, lors de cette réunion, et dont les propos ont été rapportés par nos confrères du Monde.
Une décision contrainte également par le Premier ministre Jean Castex : "le Premier ministre et son directeur de cabinet nous ont dit : "Ne vous lancez pas dans des dispositifs tous azimuts dès janvier, car ce sera d’abord uniquement le public prioritaire"", a également indiqué Anne Hidalgo. " Il faut trouver un équilibre entre des sites assez grands pour être efficaces, et assez nombreux pour être proches des gens", indique de son côté Marie Villette, secrétaire générale de la Ville. À côté de ces centres, d'autres dispositifs pourraient voir le jour, comme la mise en place de tentes déjà utilisées lors des différentes phases de dépistage mises en place par la ville, mais également des camions itinérants ainsi que les sept centres de vaccination déjà existants et dépendant le la ville de Paris.
Une annonce de la maire qui a bien évidemment fait réagir l'opposition : "Pour le moment, vous n’avez émis que des hypothèses, donc on ne peut pas anticiper. Ce serait mieux qu’on ne soit pas dans la réaction en urgence, comme pour les barnums de dépistage que l’on a dû installer à la hâte", a ainsi expliqué Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement. Une anticipation qui devrait contenter tout le monde.