Le Premier ministre est monté au créneau à l'Assemblée nationale jeudi 1er avril, à la suite de l'intervention d'Emmanuel Macron sur les nouvelles mesures annoncées la veille. Il y précisait les nouvelles restrictions en place dans toute la France pour endiguer la troisième vague de coronavirus qui sévit sur le territoire. Et il faut avouer que Jean Castex a fustigé le comportement d'une frange de la population «se croyant sans doute invincible aux ravages de la maladie» : «qu'il s'agisse des rassemblements, du non-respect du couvre-feu ou du refus du port du masque, il faut les prévenir et les sanctionner».
Déjà en place dans plusieurs zones de Paris, la consommation d'alcool est donc désormais interdite sur la voie publique, sur tout le territoire national, avec la possibilité pour les préfets, «en lien avec les maires», d'interdire «l'accès à certains sites propices à des rassemblements en extérieur, comme les quais, berges, places, en fonction des circonstances locales». Cela en vue de limiter les rassemblements festifs qui laissent place à une baisse de vigilance sur le respect des gestes barrière.
Face aux incivilités, Jean Castex a précisé avoir demandé au ministre de l'Intérieur d'«accroitre le nombre de policiers et de gendarmes affectés à cette tâche». «Il sera demandé aux parquets de poursuivre systématiquement les auteurs de récidives portant sur l'organisation d'événements clandestins susceptibles de mettre en danger la vie d'autrui», a-t-il aussi indiqué. Ces limitations seront en place au minimum quatre semaines, et ce, à partir de samedi.