La station de métro Porte de la Villette, tout au nord de la ligne 7, devient de plus en plus difficile à sécuriser, estime l'Usa-RATP, l'un des syndicats de l'entreprise. Il réclame la fermeture de la station le plus rapidement possible, alors que la situation devient insoutenable pour les agents comme les usagers, sans quoi le personnel exercera son droit de retrait.
Les agents RATP font face dans les couloirs et les quais du métro, à des conflits violents entre les toxicomanes du camp de crack situé tout près de la station. Plusieurs dizaines de fumeurs de crack, expulsés des jardins d'Eole l'année passée, sont venus du côté de la Porte de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris.
"Puisque la sécurité des voyageurs comme des collègues ne peut plus être assurée, il faut tout simplement fermer la station de métro — ainsi que celle du tramway T3b en surface — jusqu’à ce que des mesures de protection efficaces soient mises en place", estime le syndicat, qui a déjà sonné l'alarme auparavant. Car la présence des toxicomanes entraine un sentiment d'insécurité et des dégradations matérielles qui génèrent parfois des arrêts de trafic.
Mais la RATP n'a pas donné suite à l'heure actuelle. D'autres stations sont concernées par cette insécurité, notamment Porte-de-Pantin, Porte-d’Aubervilliers, Rosa-Parks ou encore Stalingrad. Le syndicat évoque le droit de retrait du personnel pour mettre fin à la situation, qui serait soutenu par les usagers, pas très rassurés de rentrer le soir en métro, selon Le Parisien.