Il y une semaine, on apprenait la fermeture temporaire d’une trentaine de piscines publiques dans l'Hexagone, toutes gérées par l’entreprise Vert Marine, leader français du secteur de la gestion déléguée des équipements sports et loisirs.
« Les hausses du coût de l’énergie que nous subissons tous ne nous permettent plus aujourd’hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement et pérenne socialement et ainsi de mener à bien nos missions du service public » pouvait-on ainsi lire sur le communiqué de presse publié par l’entreprise Vert Marine. En cause donc ? La facture énergétique. Selon la société, elle est passée de "15 à 100 millions d'euros", soit "la totalité du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise". Vert Marine assurait aussi que si cette hausse était impactée sur le prix des entrées, alors il faudrait le multiplier par trois. "Impensable", expliquait-elle.
En Île-de-France, plusieurs piscines municipales étaient concernées par ces fermetures temporaires, comme la piscine Montbauron à Versailles, la piscine Guy Bey à Meudon, la piscine Rosa Parks à Clichy-sous-Bois, sans oublier celles de Gagny et de Mantes-la-Jolie. À Paris, la piscine Pailleron dans le 19e avait également annoncé sur ses réseaux sociaux sa fermeture temporaire le 7 septembre dernier. « C’est avec regret que nous nous retrouvons dans l'obligation de fermer temporairement votre équipement à cause de la crise énergétique. Dès que des solutions permettront de retrouver des coûts d’exploitation rationnels, votre équipement rouvrira sans délai et des mesures seront prises afin de limiter les conséquences de notre action sur vos expériences sports-loisirs », pouvait-on y lire.
Les piscines, très énergivores, ne sont pas les seules à subir les conséquences de cette crise énergétique, puisque la patinoire de Champigny-sur-Marne est elle aussi temporairement fermée en raison des coûts de l’énergie.
Rapidement, plusieurs élus sont montés au créneau, pointant du doigt ces fermetures survenues pour la plupart au dernier moment. Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques & Paralympiques et de la Seine, a dénoncé cette décision sur Twitter.
Réouverture de plusieurs piscines franciliennes après une semaine de fermeture
Depuis, les choses semblent avoir avancé dans le bon sens. Plusieurs piscines municipales d’Île-de-France ont en effet rouvert leurs portes. À Versailles, la piscine Montbauron accueille de nouveau des nageurs dans ses bassins depuis ce lundi 12 septembre. Comme l’explique le maire de la commune, François de Mazières, la Ville de Versailles « achètera le gaz et l’électricité nécessaires via les contrats qu’elle a conclus avec ses fournisseurs d’énergie pour les revendre au même montant à Vert Marine ».
Et les négociations entre Vert Marine et les élus se multiplient dans d’autres municipalités franciliennes. Ainsi, la piscine Rosa Parks, située à Clichy-sous-Bois, a elle aussi rouvert ses portes ce lundi, après un engagement de la commune pour couvrir une partie du déficit du prestataire.
Enfin, la Ville de Paris annonce la réouverture, ce mardi 13 septembre, de la piscine Pailleron.