En cas d’urgence et de danger immédiat, les victimes de violences peuvent appeler le 17 ou envoyer un SMS au 114. Les victimes peuvent également appeler le 3919, numéro gratuit d’écoute et d’information anonyme. Elles pourront aussi se tourner vers la plateforme du ministère de la Justice (116 006).
Si vous êtes victime de violences conjugales, ou si vous connaissez quelqu'un qui l'est, ne désespérez pas. Bien que la France soit à nouveau confinée, il est toujours possible pour les personnes victimes de l'abus de leur conjoint.e de fuir ces violences. Différents systèmes d'aides ont été mis en place par le gouvernement et les associations de lutte contre les violences conjugales.
En 2020, différents dispositifs d'aide ont été mis en place. Ainsi, depuis le premier confinement débuté en mars dernier, les personnes victimes de violences conjugales peuvent demander de l'aide et signaler leur situation à des points d'accueil éphémères installés dans des centres commerciaux. Le dispositif "alerte pharmacie" est lui aussi toujours en vigueur. Activé auprès des 22 000 officines françaises, il permet à chaque victime ou proche de victime d'alerter un pharmacien à tout moment. Est également opérationnelle la ligne d'écoute "Ne frappez pas" à destination des auteurs de violences conjugales.
Lors du reconfinement de novembre 2020, des dispositifs éphémères ont été activés. C'est le cas du partenariat pris avec la plateforme VTC Uber, qui met 2 000 trajets gratuits à disposition des femmes victimes de violence. Ces derniers sont distribués par les écoutants et écoutantes de la plateforme d'appel 3919. De nouvelles nuitées d’hôtels seront financées pour éloigner les conjoints violents de leur domicile.
Des fiches réflexes indiquant comment repérer les cas de violence et orienter les victimes seront prochainement distribuées aux forces de l’ordre et aux professionnels de santé. De plus, l'allongement du délai d'accès à l'IVG par les professionnels de santé de ville (de 7 à 9 semaines) sera reconduit.
À noter également : la ministre déléguée Elisabeth Moreno a confirmé et répété que les victimes de violences n'avaient pas besoin de remplir une attestation de sortie pour quitter leur domicile.
Le 22 février 2021, une organisation regroupant 130 associations d’aides aux victimes a dévoilé son propre dispositif d'aides, qui s'adresse autant aux mineurs qu'aux personnes majeures. La plateforme Parcours-Victimes.fr permet de libérer la parole et de trouver un soutien et un accompagnement personnalisé. Cette assistance passe par une mise en sécurité des victimes, une aide pour préparer le temps pénal, pour être indemnisées, et pour se reconstruire.
Sur France Info, Jérôme Bertin, directeur général de France Victimes, explique vouloir avant tout donner les bonnes ressources aux personnes qui souhaitent échapper à leur situation. « Nous sommes partis du constat que les victimes avaient souvent besoin d'informations claires, simplifiées, de savoir quoi faire, vers qui se tourner. Ce site s'adresse pour le moment particulièrement aux victimes de violences, qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. Les victimes vont pouvoir avoir les bonnes orientations, avec les bons numéros et des professionnels qui pourront les aider », détaille-t-il.
Jérôme Bertin assure également que le processus est entièrement anonyme, afin de protéger celles et ceux qui vivent encore avec leur abuseur. « Vous n'avez pas à vous inscrire. C'est vraiment un site de consultation, vous pouvez le cacher, il y a un bouton qui permet de sortir très vite et de revenir sur un moteur de recherche pour assurer la discrétion. Cela fait une page plus discrète », révèle le directeur de l'organisme.
Il espère que ce nouvel outil pourra aider toujours plus de victimes de violences à se sortir de ce cycle d'abus.
Site officiel
parcours-victimes.fr