Anthony Fauci avait annoncé que les États-Unis étaient sur la bonne voie d’un vaccin contre le coronavirus ! Une semaine après Pfizer, voici que le laboratoire américain Moderna vient d’annoncer que son vaccin contre le covid est efficace à 94,5 % (contre 90 % d’efficacité pour le vaccin de Pfizer).
Une annonce qui place Moderna Therapeutics en tête dans la course mondiale à l’élaboration d’un vaccin.
Lancée en juillet, la troisième et dernière phase d’essai du vaccin concerne 30 000 personnes aux États-Unis, dont 15 000 ont reçu une dose de vaccin de 100 microgrammes, et les 15 000 autres, un placebo. Les premiers résultats, annoncés ce lundi 16 novembre, sont prometteurs.
Voyez plutôt : 90 participants ayant reçu le placebo ont attrapé la maladie, contre seulement 5 dans le groupe vacciné. Et, autre fait intéressant : aucune des 5 personnes malades n’a eu une forme grave du coronavirus. Soit une diminution de 94,5 % du risque d’attraper le coronavirus avec le vaccin.
Et concernant les effets secondaires du vaccin de Moderna, il s’agit essentiellement de fatigue, de courbatures, ou bien de rougeur autour du point d’injection. Ces effets ont été constatés chez environ 10 % des personnes vaccinées.
Pour le patron français du groupe américain Moderna, Stéphane Bancel, interviewé par nos confrères du Huffington Post : « C’est un moment charnière dans le développement de notre candidat-vaccin contre le Covid-19. Cette analyse intérimaire positive issue de notre essai de phase 3 nous donne les premières indications cliniques que notre vaccin peut prévenir la maladie du Covid-19, y compris la forme grave ».
En effet, ces résultats doivent être analysés et validés par des experts indépendants. Par ailleurs, ce sont des analyses intermédiaires, puisque la 3e phase clinique devrait durer deux ans, pour déterminer s’il existe une réelle protection contre le coronavirus et si le vaccin peut « prévenir la progression des symptômes » en empêchant l’aggravation des cas et le risque de décès.
Mais dans la course au vaccin, Moderna est bien partie pour être en pool position. Le laboratoire devrait demander l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis « dans les prochaines » semaines. Face à son concurrent Pfizer, il a un avantage certain, celui de se conserver au réfrigérateur et de ne pas nécessiter une conservation au congélateur à -80 °C.