Alors que l'un des variants de la Covid qui circule dans le pays, plus contagieux que jamais, semble également toucher les plus jeunes, comment protéger les enseignants en contact avec la maladie et, de ce fait, en première ligne comme les soignants et autres commerçants ? Par la vaccination, à en croire Jean-Michel Blanquer, qui expliquait déjà le 5 janvier dernier, au micro de nos confrères d'Europe 1, souhaiter que le corps enseignant soit le prochain sur la liste des prioritaires. Ils rejoindraient ainsi les résidents d'Ehpad, pompiers, ou encore les soignants de plus de 50 ans.
"Je suis capable de comprendre qu'il faut commencer par les personnes âgées (et) les hôpitaux, mais juste après viennent les personnes de mon ministère, car elles sont au contact des enfants, des adolescents", avait ainsi déclaré le ministre. Et de poursuivre en précisant que "l'objectif, c'est de pouvoir commencer au mois de mars si possible". Une date est donc avancée avec, en priorité, "une première cohorte" comprenant "les personnes les plus âgées".
Le ministre de l'Éducation nationale en profitait également pour féliciter le corps enseignant qui a "fait ce qu'il fallait" pour éviter la propagation du virus au sein des écoles, constatant que "les taux de contamination" n'étaient à ce moment "pas particulièrement élevés".
Une vaccination des enseignants que Jean-Michel Blanquer a remis sur la table ce dimanche 4 avril, dans l'émission Questions politiques sur France Inter, France Télévisions, franceinfo et Le Monde. Et de donner quelques précisions de calendrier : "s'agissant des professeurs, notre objectif c'est que ce soit dans le courant du mois d'avril selon des règles de priorité que nous travaillions actuellement", a ainsi expliqué le ministre de l'Éducation. Et de poursuivre : "notamment, ça commencera par ceux qui s'occupent des enfants en situation de handicap".
Il continue en donnant un ordre de priorité : "on continuera normalement avec ceux qui s'occupent des enfants de maternelle", "puis ensuite, ce sera un raisonnement par âge, tout ce travail se fait actuellement avec les autorités de santé", a-t-il également indiqué.
Cette vaccination devrait également concerner le personnel non enseignant, soit en somme "tous ceux qui travaillent à l'école, au collège et au lycée". Et de conclure : "ce qui est souhaitable, c'est qu'on réussisse à faire ça au cours des deux prochains mois".
Mardi 6 avril, Emmanuel Macron a apporté plus de précision sur ce calendrier vaccinal. Lors d'une rencontre avec des collégiens des Alpes-de-Haute-Provence, le président de la République a expliqué que les enseignants feraient partie des publics prioritaires lorsque la vaccination sera ouverte aux moins de 50 ans, vers le 15 juin 2021.
En revanche, il précise que les enseignants et les personnels accompagnants qui travaillent avec des personnes handicapées pourront se faire vacciner dès le mois d'avril.
Cette nouvelle devrait provoquer la colère de nombreux professeurs et syndicats, à qui Jean-Michel Blanquer avait promis un accès au vaccin en avril. Au final, la majorité du personnel enseignant ne pourra se faire vacciner qu'à la mi-juin, soit quasiment à la fin de l'année scolaire.