Inglourious basterds : tarantino au sommet

Par · Publié le 15 septembre 2009 à 17h09
Quentin Tarantino vient une nouvelle fois de prouver qu'il est un maître incontestable du 7e art. Inglourious Basterds sorti mercredi s'annonce déjà comme un des meilleurs films de ces dix dernières années.
"Cela faisait Longtemps que la salle de cinéma ne s'était pas levée pour applaudir", c'est ce que vous vous dites en sortant du nouveau Tarantino, Inglourious Basterds.
Le réalisateur réussit une fois de plus à nous suprendre, tout en gardant les ingrédients qui ont fait son succès.
Ce n'était pourtant pas gagné. Présenté au dernier festival de Cannes, le film avait partagé un public qui semblait être resté sur sa faim. Il faut dire que le mélange western spaghetti/Comédie, le tout en pleine seconde guerre mondiale est pour le coup inhabituel. Mais Tarantino a alors eu la brillante idée de revoir le montage, pour finalement rallonger le long métrage jusqu'aux 2H33 minutes.
Dès la première scène (qui est également un chapitre comme dans Pulp Fiction), la prestation de Christopher Waltz est impressionnante. Il campe le Colonel Hans Landa, un monstre de perversité et de malice surnommé "le chasseur de juifs".
Méthodique et polyglotte, le nazi débarque dans une ferme française avec la conviction qu'une famille juive y est cachée. Commence alors un interrogatoire avec le propriétaire des lieux qui vire rapidement à la torture psychologique. Hans Landa travaille son interlocuteur dans la finesse avec des digressions et des sous-entendus qui baignent dans un silence meurtrier...
Il est dur de résister à la tentation de vous raconter la suite de la scène, tant cet instant de cinéma est bouleversant, mais le mieux reste encore de le vivre personnellement.
Des dialogues de la sorte, le film en est rempli, les personnages prennent leur temps, la plupart sont raffinés et s'expriment en plusieurs langues.
Les langues, sont justement au centre de cette fresque burlesque. Allemand, Français, Italien, Anglais rythment les rapports entre les êtres, au point parfois de les trahir à cause de leurs accents.
Le scénario est quant à lui simple et complexe. Si l'on souhaite rester superflu, il ne s'agit en fait que d'une course au massacre de nazis par plusieurs groupes de personnages aux méthodes opposées.
Si l'on creuse on obtient un thème de la vengeance poussé à son paroxysme, ainsi que le souhait de bouleverser un sujet trop souvent traité sous le même angle. De Brad Pitt et ses Basterds dont la violence fait frémir, à Mélanie Laurent au cœur insensible finalement tiraillé, toute la panoplie des jeux d'acteurs est présente.
Quinze ans après, Quentin Tarantino relève l'exploit d'atteindre le niveau de Reservoir Dogs ou de Pulp Fiction. Comme quoi, rien n'est impossible.

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