Alors que Trois Nuits par semaine sort ce mercredi 9 novembre au cinéma, les comédiens principaux du film se sont confiés à Sortiraparis. Pablo Pauly et Romain Eck, plus connu sous son nom de scène, Cookie Kunty, nous ont révélé leur lien avec le monde du drag et leur travail tout au long du tournage du long-métrage, avec le réalisateur Florent Gouëlou, que nous avons également interviewé.
Florent Gouëlou (Trois Nuits par semaine) : "Pour moi, découvrir le drag a été un émerveillement"
A l'occasion de la sortie de "Trois Nuits par semaine", ce mercredi 9 novembre, le réalisateur Florent Gouëlou s'est confié à Sortiraparis. Le cinéaste évoque le travail sur ce premier long-métrage et la place que tient le monde du drag dans sa vie et sa carrière. [Lire la suite]
Sortiraparis : Vous étiez familier avec l'univers des drags queens avant de faire le film ?
Pablo Pauly : Non. Je savais que ça existait. J'avais fait une soirée à la Flèche d'Or et j'avais trouvé ça assez fascinant. Mais je connaissais pas plus que ça. Donc entrer dans cet univers et y participer pleinement. C'est une belle chance. Artistiquement, e trouve ça très riche, mais plus humainement que artistiquement. J'aime bien le show, mais ce que ça raconte humainement m'intéresse beaucoup plus que l'artistique.
Ce qui est drôle, c'est que si on a aimé Cookie Kunty dans le film, on peut la voir sur scène ! Vous interprétez votre propre personnage.
Romain Eck / Cookie Kunty : Oui, bien sûr. Après, évidemment, c'est une fiction, donc ce n'est pas ma vie qu'on raconte non plus. Évidemment, il y a une grande partie du vécu d'un artiste qui fait de la scène de toute façon, qui est racontée dans le film. Mais on a mis mon personnage au service de l'œuvre. On a construit tout un univers autour de ce personnage préexistant que j'incarne déjà depuis sept ans.
Trois nuits par semaine : avis et bande-annonce du film sur l'univers des drag queens
"Trois nuit par semaine", le premier film de Florent Gouëlou à parvenir en salles, se penche sur le monde des drag queens parisiennes. Le long-métrage est attendu dans les salles le 9 novembre 2022. [Lire la suite]Trois nuits par semaine : une exposition pour accompagner la sortie du film
Alors que le film "Trois nuits par semaine", de Florent Gouëlou, sort le 9 novembre, une exposition autour du film est ouverte dès ce vendredi 4 novembre à la Galerie Cinema, jusqu'au 26 novembre. [Lire la suite]
Et la Cookie qu'on voit sur scène est proche de celle du film ?
R. E. : Pas forcément, c'est vraiment une fiction. Et on a raconté cette histoire à travers le prisme de Florent [Gouëlou, le réalisateur], de sa vision à lui, de ce qu'il voulait raconter.
Et alors est-ce que Quentin, que vous incarnez dans le film, est proche de Romain ?
R. E. Encore moins, et tant mieux. C'est pas plus mal. Ça me permet moins de prendre de la distance. C'est un challenge de pouvoir interpréter quelqu'un d'autre que soit, de vraiment faire le travail de comédien.
Et vous Pablo, qu'est ce qui vous a le plus intéressé dans ce projet ?
P. P. : De faire un film qui parle d'homosexualité ou, enfin, ça n'est plus un problème. Il y a quand même beaucoup de films où, une fois que l'homosexualité est avouée, la vie du personnage change totalement. Et là, pour une fois, je trouve ça très bien écrit. Ce n'est pas un problème du tout, c'est une histoire d'amour. Il y a une phrase de Samia qui est interprétée par Hafsia Herzi dedans, qui me demande si j'ai des choses à vivre et qui ne me pose pas de questions sur les hommes, les femmes, le drag queen, etc. Et ça, je trouve ça très très très juste. C'est une histoire d'amour. Donc si moi je peux juste tomber amoureux de quelqu'un sans me dire c'est un homme ou une femme, ça me facilite la tâche. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la simplicité de cette chose là. C'est une belle histoire d'amour et on peut rentrer humainement là dedans pour raconter une histoire d'amour. Il y a plus de débat là dessus. [00:03:04][57.3]
Cookie, ce n'est pas votre première collaboration avec le réalisateur. Quel lien avez-vous tous les deux ?
R. E. : En fait, Florent était venu à un de mes premiers shows, il y a six ans de ça, déjà, une des premières soirées que j'organisais et que j'animais. Et c'est comme ça qu'il a vraiment été plongé dans le milieu de drag. Et je pense que c'est ce qui lui a donné aussi l'envie d'écrire sur le drag. Et c'est comme ça que notre relation artistique à une collaboration s'est faite au fur et à mesure de ses courts métrages. On en a fait en trois ensemble et le long, c'était un peu l'aboutissement de tout ce travail fait toutes ces années ensemble. C'était c'était chouette, c'était vraiment comment dire. On a bien bouclé la boucle d'une belle façon.
Et j'imagine qu'avoir un réalisateur qui fait lui-même partie de ce milieu, c'est mieux.
R. E. : Oui, ça n'a pas de prix. Il sait comment filmer ce qu'on fait. Il savait surtout ce qu'il voulait raconter, ce qu'il voulait ne pas raconter. Et je pense que sa vision était très juste.
P. P. : Ça transpire de vérité. Il sait de quoi il parle, et même pour moi, c'est hyper rassurant de pouvoir filmer des drags queens en étant drag queen. Oui, tu fais confiance et tu te sens qu'il ne peut pas y avoir de mensonge. Et ça, c'est quand même assez rassurant et très agréable pour le coup.
Dates et Horaires
À partir du 9 novembre 2022