L’idée peut faire sourire, mais elle est sérieuse. Colombe Brossel, l’adjointe à la Maire de Paris chargée de la propreté de l’espace public, du tri, de la réduction des déchets, du recyclage et du réemploi, a annoncé avoir choisi de valoriser les masques à usage unique usagés avec l’entreprise Plaxtil, qui a eu l’idée de recycler les masques pour en faire des objets du quotidien (après décontamination évidemment).
Créée fin 2019, l’entreprise Plaxtil voulait recycler les déchets textiles en les incorporant à une matière plastique. Pour cela, elle les réduit en billes de Plaxtil, un polymère écologique fabriqué à partir de textiles recyclés. Elle peut en faire n’importe quoi en fonction de la demande de ses clients, en modifiant la quantité de charge textile incorporée dans son « plaxtil ».
Avec la crise, l’entreprise s’est décidée à fabriquer des visières, des ouvre-portes et des masques, puis s’est mise à fabriquer des objets du quotidien, et a réussi à adapter son procédé pour transformer les masques à usage unique en matière plastique recyclable. Le succès prend et l’entreprise lance ses bacs de collecte de masques un peu partout en France. À Châtellerault (Vienne), où elle est implantée, mais aussi à Meudon, à Rueil-Malmaison et à Levallois. Toute ville ou institution peut contacter Plaxil, qui envoie ses bacs pouvant contenir jusqu’à 600 masques usagés.
À Paris, les entreprises de l'économie solidaire et sociale Fast Road et ANRH se chargeront de la collecte et du retrait de la barre métallique, après une quarantaine de 4 jours minimum. Les masques seront ensuite acheminés à Plaxtil, qui les broiera dans un tunnel d’ultraviolets, pendant plus de 30 secondes. À la clé, du matériel de géométrie pour les élèves de la ville de Paris.
Les bacs de recyclage de masques se trouveront dans toutes les mairies d’arrondissement d’ici la semaine prochaine. Alors, pensez à recycler !