Coronavirus : vers un report des JO Paris 2024 ?

Par · Publié le 7 mai 2020 à 12h51
Alors que la pandémie du Covid-19 continue de paralyser l'économie mondiale, avec pour conséquence le report d'un an des JO de Tokyo, les organisateurs de Paris 2024 s'inquiètent des répercussions de la crise sanitaire sur le calendrier des futurs Jeux Olympiques. De nombreuses questions restent en suspens, tandis que des voix s'élèvent pour maintenir ou prévenir un report en 2025.

Va-t-on vivre des Jeux Olympiques à Paris en 2024, ou en 2025 ? Depuis l'annonce du Comité International Olympique (CIO) de reporter les Olympiades de Tokyo 2020 à l'été 2021 en raison de l'épidémie due au coronavirus, rien ne va plus pour Paris 2024. Aujourd'hui, après un peu plus de deux mois de confinement, la crise sanitaire internationale se répercute autant sur les chantiers pharaoniques du projet que sur les prévisions économiques liées à l'organisation du grand rendez-vous olympique. 

Forcément, plus le temps du confinement avance, plus le doute s'installe dans le Comité d'organisation de Paris 2024. Avec des coûts de construction qui flambent, comme pour celui alloué au centre aquatique qui devrait augmenter de 50%, et des personnalités influentes qui émettent d'avantage de réserve, à l'image de l'ancien ministre des Sports Guy Drut qui considère que le "logiciel" Paris 2024 était devenu "obsolète", les pires scénarios sont à envisager. En tête de la liste des pires cas de figure, juste après l'annulation, trop pessimiste, on retrouve le changement de calendrier, cette fois beaucoup plus réaliste. Si le CIO s'est permis de reporter l'édition 2020 à l'année d'après, l'hypothèse d'un bis repetita pour Paris 2024 semble tout à fait crédible. 

Sauf que pour Stéphane Troussel, président PS du département Seine-Saint-Denis interrogé par Libération, il n'y a "pas de raison de changer" les plans. D'après lui, le report "serait un très mauvais signe", une "preuve que le virus n'a pas disparu", alors même que "cet évènement est très attendu par la population et le territoire" et serait le symbole "d'une nouvelle dynamique" essentielle en ces temps troubles. En dehors du simple calendrier, l'élu socialiste rappelle que les Jeux ont aussi pour but de "réussir les trente ans qui suivent" et espère que l'Etat tiendra ses engagements, comme la construction de piscines municipales, "dans un département où 40% des jeunes ne savent pas nager à l'entrée en sixième".

En face, Nicolas Bonnet-Oulaldj, élu PCF au Conseil de Paris, souhaite avant tout "organiser ces jeux lorsque nous serons prêt". Et pour lui, la seule solution afin d'être toujours "respectueux des normes sociales et environnementales" sans se précipiter serait "de les reporter d'un an". A ses yeux, l'annulation resterait "une défaite politique face aux défis qui nous sont posés". Après une pandémie meurtrière, il imagine que "ces Jeux peuvent aider " Paris et la Seine-Saint-Denis "à se relancer". A moins que le calendrier olympique soit une nouvelle fois bousculé ou que le facteur économique  

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