Alors que The Last of Us Part II est sorti sur PC et consoles en juin 2020, nous replongeant dans les aventures de Joel et Ellie au cœur d'une apocalypse zombie (on vulgarise un peu...), voilà que les joueurs ont dû se préparer à remonter le temps... Et pour cause, une rumeur prétendait qu'un remake de The Last of Us était en préparation au sein de Naughty Dog. Une rumeur que les studios de développement ont confirmé à l'occasion du Summer Game Fest 2022, indiquant même une date de sortie, prévue pour le 2 septembre 2022. Une sortie sur PC est également prévue ultérieurement.
Et d'en profiter pour dévoiler une bande-annonce, montrant le travail des équipes sur ce remake aux graphismes plus poussés. Que nous réserve donc cette nouvelle bouture ? Une modernisation du gameplay, à travers l'amélioration des commandes et l'ajout d'options d'accessibilité, comme l'explique Rochelle Snyder, Senior Manager Communications chez Naughty Dog. Et de poursuivre : "Les effets, l’exploration et les combats ont également été améliorés. Nous exploitons toute la puissance de la PS5 grâce à l’audio 3D, au retour haptique et aux gâchettes adaptatives".
Pour rappel, concernant les rumeurs, c'est le journaliste américain Jason Schreier qui avait dévoilé l'affaire. Dans un article publié sur le site Bloomberg, le journaliste racontait le projet secret de Sony : faire un remake du blockbuster vidéoludique The Last of Us, sorti en 2013, pour la PlayStation 5. Pour se faire, Sony montait une équipe dont l'existence n'avait alors toujours pas été officialisée.
« Sony n'a jamais reconnu pleinement l'existence de l'équipe ni ne lui a accordé le financement et le soutien nécessaires pour réussir sur le marché très concurrentiel du jeu vidéo. Le studio n'a même jamais eu son propre nom. Au lieu de cela, Sony a transféré la propriété du remake de The Last of Us à son créateur initial, Naughty Dog, un studio appartenant à Sony et à l'origine de nombreux jeux à succès de la société et d'une série télévisée HBO en cours de développement », révélait pour l'occasion Jason Schreier.
Cette histoire de remake est également le récit d'une bataille bien particulière, dans laquelle Sony s'est engagé. L'entreprise avait créé un groupe chargé d'aider d'autres studios à finaliser des productions, notamment en apportant des animations, des illustrations et autres contenus. À la tête de cette équipe, nommée le Visual Arts Service Group, on retrouve Michael Mumbauer.
Lui et son équipe étaient originellement chargés de faire un remake du jeu Uncharted : Drake's Fortune. Ce projet avait été approuvé à l'essai, avant d'être mis sur la touche, car Sony ne voulait pas investir et embaucher de nouveaux talents pour le réaliser. L'équipe a tout de même continué son travail, avant que le rythme de production ne soit ralenti par quelques problèmes.
Au même moment, Sony demande au groupe du Visual Arts Service Group d'aller prêter main forte au studio Naughty Dog, qui connaît quelques ralentissements dans la production de son jeu The Last of Us Part II. Puis, petit à petit, les dynamiques se sont inversées. « Sony a fait savoir qu'une fois le jeu The Last of Us Part II terminé, certaines personnes de Naughty Dog aideraient à la réalisation [du remake d'Uncharted]. L'équipe de Mumbauer a vu cela comme une perte de son autonomie éphémère », expliquait le journaliste américain.
De fait, au fil des semaines, Naughty Dog obtient progressivement la direction du projet, avec une aide financière conséquente accordée par Sony. Visual Arts Service Group perd donc sa création et redevient un groupe de soutien technique. Une situation qui est très mal passée auprès des employés.
Face au manque de soutien de la maison-mère, Michael Mumbauer démissionne et emporte avec lui une partie des effectifs du groupe de travail. Le projet du remake d'Uncharted semble donc abandonné, au profit de The Last of Us désormais à portée de main.
Un jeu que la rédaction a pu testé plusieurs jours avant sa sortie officielle. On vous dit tout !
Notre review :
Alors, est-ce que ce remake next-gen de The Last of Us vaut le coup ? Pour les amoureux du jeu, pas de doute : graphiquement parlant, le soft a subi un très beau glow up, avec des textures saisissantes (on pense au mouvement de l'eau, similaire à ce que proposait Horizon : Forbidden West) et un éclairage revu et corrigé, avec de belles propositions. Graphiquement donc, c'est beaucoup plus fluide, beaucoup plus beau et beaucoup plus captivant. Un vrai plus qui devrait ravir les amateurs de jeux contemplatifs, Naughty Dog proposant une photographie toujours au diapason.
Côté gameplay, c'est aussi intéressant, puisque celui-ci a légèrement été modernisé autant dans l'exploration que dans les combats. Le jeu est également plus accessible, proposant par ailleurs de nouvelles options d'accessibilités pour que tous puissent jouer dans les meilleures conditions. On apprécie également l'ajout du mode speedrun, pour les amateurs du genre. Bref, plein de bonnes idées pour une approche plus simple du gameplay. Mais que les fans se rassurent : ils ne devraient pas pour autant être dépaysés. Un soft qui utilise également les fonctionnalités de la manette Dualsense, à savoir le retour haptique ou encore les gâchettes adaptatives, proposant une immersion plus poussée dans le jeu. Un travail convaincant, pour une meilleure expérience de jeu.
Et pour les gamers ne connaissant pas la franchise ? Qu'il s'agisse de ce remake, de la version PS3 ou de la version remastered sortie sur PS4, Naughty Dog confirme ici qu'il s'agit bel et bien d'un incontournable des consoles PlayStation, grâce notamment à son récit très bien écrit et sa mise en scène au diapason. Mais pour les détenteurs de PS5, ce remake est d'autant plus intéressant du fait qu'il a été adapté aux performances de la console, autant graphiquement que sur d'autres aspects. Bref, un must have pour tous les détenteurs de PS5, et l'occasion pour les nostalgiques de replonger dans ce bel opus. Pour les autres, la meilleure des approches pour découvrir son histoire avant d'attaquer The Last of Us Part. 2 !
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.
