Après sa défaite face à Joe Biden lors de l'élection présidentielle, et après que Twitter l'ait définitivement exclu de sa plateforme lors de la passation de pouvoir le 20 janvier dernier, Donald Trump s'est montré très discret.
Samedi 10 avril, l'ancien président américain est sorti de l'ombre, en donnant un discours face aux sympathisants et aux membres du Parti républicain, dont il se veut toujours le leader. Depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump s'est vanté d'être à l'origine du développement d'un vaccin contre la Covid-19. À ce titre, il souhaite que ce vaccin soit nommé "Trumpcine", en son honneur.
Le Washington Post rapporte les propos les plus forts du 45e président des États-Unis, qui est revenu une fois de plus sur ses anciennes polémiques, réitérant les mêmes propos et les mêmes attaques. S'il n'a pas dit un mot sur les 500 000 Américains morts du coronavirus, il a loué sa gestion de la pandémie - bien que celle-ci ait été jugée grandement inefficiente, voire même inexistante - par les citoyens américains.
De fait, la campagne de vaccination massive mise en place outre-Atlantique n'a débuté que sous le mandat de Joe Biden. Pendant de longs et fatals mois, Donald Trump n'a pas souhaité réagir face à cette pandémie dont il ne voulait pas reconnaître la gravité.
Dans la suite de son discours, l'ancien président s'est également attaqué à son ancien vice-président, Mike Pence, qui aurait « manqué de courage » lorsqu'il n'a pas soutenu le président dans ses allégations de fraude électorale. Il n'a pas hésité non plus à insulter le sénateur du Kentucky Mitch McKonnel et le docteur Fauci, coupables de l'avoir contredit ou de ne pas s'être montrés assez loyaux.
Enfin, Donald Trump a assuré aux membres du Parti républicain qu'il les aiderait à gagner de nouveaux sièges lors des élections au Congrès de 2022. Puisque la procédure de destitution n'a pas été menée à son terme, rien n'empêche l'ancien président de briguer de nouveaux mandats électoraux. Il n'a cependant pas parlé de son éventuel retour dans la course présidentielle de 2024, bien qu'il avait avoué avoir cette ambition quelques mois auparavant.