Par
· Publié le 15 décembre 2008 à 0h19
La rédaction de sortiraparis a rencontré Jonathan Lambert ainsi que son coauteur et metteur en scène Arnaud Lemort*. Notre rendez-vous était fixé rue Lepic, dans le café d’Amélie Poulain, à deux pas du Moulin Rouge où Jonathan Lambert enregistre chaque jeudi, son intervention dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché ».
« L’homme qui ne dort jamais »
4
dates exceptionnelles au Bataclan les 30 et 31 Décembre 2008 et les 2, 3
Janvier 2009.
Jonathan, vous allez jouer au Bataclan en fin d’année « L’homme qui ne dort jamais ». Y a t-il
des nouveautés dans cette version ?
Bien sûr, un spectacle ça évolue toujours. Cet été, j’ai joué en Avignon, nous avons travaillé à ajouter des
personnages au spectacle. Ca reste une histoire, des sketches, c’est l’identité
de ce spectacle. Mais on a densifié le tout. On a voulu présenter sur scène les
personnages que le public connaît par la télévision, notamment chez Ruquier.
L’histoire est simplifiée, les personnages arrivent les uns après les autres.
Quels personnages en particulier ?
On retrouve Mytomate, un
erstaz de Michou, mais tout de rouge vêtu, ancien directeur de cabaret, qui
vient me rendre visite en prison, une nana de l’ANPE aigrie et méchante ou un
clown chinois. Il y a même Evelyne Delhia qui me prend en stop ou encore un
magicien.
Arnaud Lemort : Et ce
magicien fait même un tour qui nous a été donné par Arthur Jugnot qui l’avait
lui même reçu de David Copperfield en personne. Il paraît qu’il faisait ce tour
au début de son show à Las Vegas ! Donc c’est la classe !
Combien de personnages sont présentés ?
En fait on n’a même pas compté ! C’est un spectacle avec une
histoire, un début, une fin et à l’intérieur, on raconte d’autres histoires avec
des personnages.
Le "retravail" d’un spectacle est-il
nécessaire ?
Quand on joue en public, on se rend vraiment compte de la réaction des
spectateurs, alors on retravaille le spectacle. On a fait la Comédie de Paris,
deux fois trois mois, avec un retravail entre les deux périodes. Et depuis
Avignon, on a déjà fait plus de 160 représentations. Aujourd’hui on a pris une
liberté nouvelle sur le spectacle. Je pense qu’il a maintenant beaucoup plus
d’air.
Arnaud Lemort : Et
puis, Jon a fait plein de trucs depuis, en télé et sur scène. Il a participé à
des sketches avec Omar et Fred sur une scène de Zénith. Jouer dans des grandes
salles, ça donne de l’ampleur au jeu. Le comédien grandit avec la salle. Tu
apprends à jouer beaucoup plus grand plus large et donc plus efficace.
Vous êtes inséparables, comment travaillez-vous ensemble ?
On s’est connu à la radio en 2001. Puis on a commencé à travailler sur
le spectacle il y a 3 ans. Le travail d’écriture c’est souvent très long. Il y
a donc eu cette période d’écriture, à la table dans la cuisine d’Arnaud !
et ensuite il y a la scène.
Arnaud Lemort : on
peut dire que je suis entré dans l’univers très précis de Jonathan. Je me suis
adapté à son univers absurde et trash.
Après le Bataclan, quels projets ?
J’ai des dates en province et puis je continue chez Ruquier. Et je
travaille avec Arnaud sur un scénario pour le cinéma. C’est une co-production
Juste pour Rires et Dominique Farrugia.
Et l’Olympia ça pourrait être un projet ?
En fait je n’y pense pas. Déjà le Bataclan c’est énorme. 1000
personnes ! Je me souviens que
gamin, j’adorais déjà cette salle. Alors aujourd’hui pouvoir y jouer...
Votre plus mauvais souvenir sur
scène ?
Un soir à la Comédie de Paris, un portable sonne en plein spectacle et
un mec dans les premiers rangs que je voyais très bien, répond en me faisant un
petit signe du genre ‘j’en ai pour 2 minutes’. Puis il se lève et il sort
poursuivre sa conversation. Et quand il revient s’asseoir, il me refait un
signe de la main ‘c’est bon j’ai fini’ !
Et votre meilleur souvenir ?
A chaque
fois que le public se marre !
*Arnaud Lemort a été le metteur en scène de « Je vous ai pas
raconté » le 1er spectacle de Franck Dubosc, de « Givré » de Philippe
Lelièvre et de « J’aurais voulu être un chanteur » de Michael
Grégorio.