Surnommées les "salles de shoot", les salles de consommation à moindre risque (SCMR) pourraient passer au nombre de 5 dans la capitale. 2 ans après l'ouverture de la première SCMR, installée au sein de l'hôpital de Lariboisière dans le Xème arrondissement de Paris, la mairie a exprimé son souhait de pousser plus loin ce dispositif.
Selon une estimation de la Ville de Paris, 200 à 500 personnes consommeraient du crack dans la rue. Quand à la SCMR située sur le site de l'hôpital de Lariboisière, elle accueillerait en moyenne près de 165 personnes par jour. La mise en place de cette "salle de shoot" permettrait aux toxicomanes qui s'y rendent de bénéficier d'un suivi médical, de soins, de dépistages ainsi que de consultations psychiatriques. Le nombre de seringues retrouvées dans les rues de la capitale aurait baissé de 60%. Du côté des riverains, certains feraient grise mine, se plaignant de nuisances dans le quartier.
Aux yeux de la Ville de Paris, le bilan semble favorable c'est la raison pour laquelle elle propose l'ouverture de quatre nouvelles SCMR calquées sur le modèle de celle qui se trouve sur le site de l'hôpital de Lariboisière. Elle souhaite aussi la création d'un bus itinérant doté d'une salle d'inhalation surveillée. Problème : la loi ne permet actuellement pas l'expérimentation de ce genre de salles.