En France, ils seraient 250 000 à vivre dans la rue selon les associations. Les personnes sans-abris sont aussi vulnérables face au coronavirus ne pouvant pas répondre à l'obligation de se confiner. Dès sa prise de parole du jeudi 12 mars, le président Emmanuel Macron avait donc annoncé des mesures pour aider les plus vulnérables à traverser cette crise sanitaire. Dans un premier temps, la trêve hivernale a ainsi été prolongée d'un mois allant jusqu'au 31 mai 2020. Une mesure qui permet d'éviter que de nouvelles personnes se retrouvent à la rue en cette période de confinement. Ensuite, il a demandé aux centres d'hébergements d'urgence d'hiver de garder des places ouvertes pour accueillir les sans-abris.
A Paris, c'est la maire, Anne Hidalgo, qui a annoncé avoir mis à disposition 14 gymnases pour les accueillir. Mais pour l'instant, seulement quelques-uns peuvent en assurer la gestion, faute de bénévoles qui doivent eux aussi répondre à l'obligation de rester confinés. Alors pour limiter les risques de contamination, l'Etat a sollicité les hôtels afin qu'ils ouvrent les chambres libres pour héberger les SDF. Alors que le tourisme est au point mort, ces établissements se retrouvent bien souvent vides et peuvent donc se permettre d'apporter leur aide. Une aide qui a commencé à être mise en place le 20 mars en région parisienne. Seulement, ces chambres sont destinés aux SDF contaminés par le coronavirus mais qui ne nécessitent pas d'hospitalisation.
Un premier centre d'isolement sanitaire a également ouvert vendredi 20 mars à Paris selon le ministère du Logement, disposant de 150 places au total. Le gouvernement a rappelé que ces solutions d'hébergements n'étaient pas obligatoires, bien que certains sans-abris ont été verbalisés pour non-respect du confinement. Au fur et à mesure, l'objectif est d'ouvrir un centre de confinement par région, au minimum.