Les routiers sont inquiets face à cette crise sanitaire qui ne cesse de gagner du terrain dans le pays. "Nous ne pouvons malheureusement que constater que les conditions de travail des salariés en matière de sécurité sanitaire ne sont pas au rendez-vous", ont expliqué trois syndicats de routiers - CFDT, FO et CFTC - dans un communiqué commun. "Même si des efforts ont pu être consenti", confient-ils, "cela est bien maigre au regard des risques sanitaires et cela devient de plus en plus dangereux face à cette pandémie".
Manque de masques, de gants et de gel hydroalcoolique, mais aussi manque de sanitaires et de douches ou encore des "clients ne respectant pas les conducteurs à la juste mesure"… face à cette situation très préoccupante et un constat récurrent de jour en jour, les trois syndicats appellent donc les routiers à exercer « individuellement » leur droit de retrait, à compter du 30 mars, en cas de "manquements" aux mesures de protection sanitaire contre le COVID-19.
Dans ce communiqué, les trois syndicats précisent plusieurs de leurs revendications comme notamment "des dispositifs sérieusement protecteurs", mais aussi "l'arrêt des transports non essentiels", la "réquisition des aires de repos, stations-services, restaurants routiers" ainsi que "les mêmes protections que les urgentistes" concernant les transports sanitaires.
Si les routiers se mettent à exercer leur droit de retrait, comme souhaité par les syndicats à compter du 30 mars, cela alimentera encore davantage les craintes d'éventuelles pénuries dans les supermarchés.
