Et si vos enfants ou ados ne retournaient à l'école qu'en septembre, pour la rentrée des classes, en raison de l'épidémie de coronavirus ? Une piste jusqu'à récemment à l'étude mais que le Président de la République Emmanuel Macron a écarté lundi 13 avril lors de son allocution, en indiquant que les écoles allaient rouvrir progressivement dès le 11 mai, en fonction de l'évolution de l'épidémie.
Une piste qui était pourtant privilégiée par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, comme il l'évoquait il y a plusieurs jours chez nos confrères de Sud Radio : "Nous envisageons tout en termes de préparation du retour, même un retour après l’été. C’est aussi un scénario possible, mais je préfère considérer que ce n’est pas le plus probable", expliquait-il. Une reprise à cette date également envisagée par les enseignants et les représentants de parents d'élèves.
Mais Emmanuel Macron a tranché : le retour des élèves dans les écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées devraient s'opérer à partir du 11 mai sauf évolution de la situation sanitaire. Une décision prise pour que les parents puissent retourner travailler, mais également pour éviter que les inégalités se creusent encore davantage entre les élèves.
Du côté des parents et des soignants, on ne se voilait plus trop la face... On aurait même peut-être préféré remettre les enfants à l'école pour la rentrée des classes. Pour eux, un retour à l'école en septembre était encore ce qu'il y a de plus sûr et de plus logique... C'est en tout cas ce qu'expliquait Elisabeth Bouvet, infectiologue à l’hôpital Bichat à Paris, il y a plusieurs jours à nos confrères d'Europe 1 : "Il paraîtrait, à mon sens, assez logique que la rentrée ne se passe que après l'été, c'est-à-dire en septembre", avait-elle évoqué, interrogée sur les modalités du déconfinement.
Du côté des enseignants, l'inquiétude était plutôt palpable en ce qui concerne la scolarité des élèves, mais un retour en mai semble être aussi une sage décision, d'un certain point de vue. C'est ce qu'expliquait également Thibaut Lengaigne, professeur dans un lycée de Pontoise, toujours à Europe 1 il y a quelques jours : "Il y a toujours un petit temps de réadaptation en septembre après les deux mois de vacances, que ce soit pour les enseignants mais aussi, avant tout, pour les élèves qui doivent remettre la machine en route. Je n'ose même pas imaginer ce que ça va être, non pas après deux, mais bien quatre ou cinq mois".
Un retour à l'école pour le 11 mai, certes, mais qui va devoir se faire progressivement, voire sous une autre forme. C'est en tout cas ce qu'évoquait Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération de l'Education nationale, à nos confrères de TF1 il y a quelques jours : "Quand bien même on reprendrait mi-mai ou fin mai, [...] cette reprise ne sera évidemment pas normale, et probablement qu'elle ne concernera pas tout le monde" estimait-il.
Une reprise progressive annoncée lundi 13 avril, mais difficilement applicable pour tous les élèves, qui plus est quand il faut impérativement respecter les gestes barrières, en particulier pour les élèves de l'élémentaire ou de maternelle. Ne reste plus qu'à connaître dans les dispositifs mis en place par les écoles pour assurer la sécurité de chacun.