"Le déconfinement doit permettre la reprise de la vie économique". Tel est le crédo annoncé par le Premier ministre Edouard Philippe ce mardi 28 avril 2020, lors de la présentation du plan de sortie du confinement devant l'Assemblée Nationale. Au matin du 11 mai, tous les salariés français ne prendront pas le chemin du travail : le télétravail restera prioritaire, des horaires décalés devront être mis en place dans les entreprises, et les mesures d'accompagnement pour les acteurs économiques en difficulté seront prolongées. Aussi, le dispositif de chômage partiel sera maintenu jusqu'au 1er juin, pour ensuite s'adapter au cas par cas.
Les annonces du Premier ministre sur le travail :
Tout d'abord, à propos de la vie professionnelle, le Premier ministre a souligné que "le télétravail doit être maintenu partout où c'est possible, au moins dans les 3 prochaines semaines" à partir du 11 mai. L'objectif avoué par le chef du gouvernement est de "limiter le recours aux transports publics et pour limiter plus globalement les contacts". Edouard Philippe s'est permis de "le demander avec insistance aux entreprises".
Pour les entreprises et les professions qui ne peuvent pas se permettre le télétravail, "la pratique des horaires décalés dans l'entreprise doit être encouragée". Une initiative qui permettra selon le Premier ministre "de diminuer la présence simultanée des salariés dans une même entreprise".
Aussi, à propos des conditions de travail particulières que les travailleurs suivront dès le 11 mai, le chef du gouvernement a demandé à la ministre du Travail Muriel Pénicaud de réaliser "environ 60" guides et fiches métiers. Ces guides pratiques serviront à "accompagner les réorganisations nécessaires dans les entreprises", en prenant en compte les différences et les spécificités propres à chaque secteur d'activité. Par exemple, le Premier ministre a souligné que "le port du masque devra être mis en œuvre dès lors que les règles de distanciation physique ne peuvent pas être garanties dans l'organisation du travail".
Enfin, de manière générale, le Premier ministre a tenu à préciser qu'il rencontrera dès jeudi les organisations syndicales, afin de "permettre le retour au travail dans un cadre qui garanti évidemment la santé et la sécurité des salariés", en ajoutant qu'il s'agissait "d'une condition impérative".