Réouverture totale des restaurants et cafés à Paris et en Île-de-France dès le 15 juin

Par Caroline de Sortiraparis · Photos par My de Sortiraparis · Publié le 18 juin 2020 à 15h57
Les restaurants, cafés et bars ont rouvert le 2 juin dernier, dans tous les départements, mais uniquement en terrasse dans les zones placées en orange. Lors de sa nouvelle allocution solennelle, le 14 juin, le Président de la République Emmanuel Macron a fait savoir que "tout le territoire", à l'exception de Mayotte et de la Guyane, passera en zone verte dès demain. Par conséquent, les restaurants et cafés situés à Paris et en Île-de-France pourront totalement rouvrir à compter du lundi 15 juin 2020.

Alors que certains commerces ont pu rouvrir leurs portes le 11 mai dernier, dans le cadre du déconfinement, les restaurants, bars et cafés n'ont pas eu cette chance. Ils ont dû attendre le 2 juin dernier, début de la phase 2 du plan de déconfinement. Depuis cette date, les restaurants, cafés et bars ont pu rouvrir dans les départements en zone verte, mais avec des "restrictions temporaires" dans les zones placées en orange, c'est-à-dire à Paris et en Île-de-France. Dans ces zones concernées, seules les terrasses des cafés, bars et restaurants ont à nouveau pu accueillir des clients. Cette mesure doit être en vigueur au moins pour les trois semaines à venir.

Si les premiers jours étaient plutôt favorables à une réouverture des terrasses en région francilienne, le temps s'est malheureusement gâté les jours suivants... Depuis, les propriétaires de restaurants, cafés et bars font grise mine. 

Lors de sa nouvelle prise de parole, le 14 juin, le chef de l'Etat Emmanuel Macron a indiqué que "tout le territoire" passera en zone verte dès le 15 juin, à l'exception de Mayotte et de la Guyane. A compter de cette date, les restaurants et cafés à Paris et dans les autres départements de l'île-de-France seront donc autorisés à rouvrir intégralement, tout en respectant bien sûr le protocole sanitaire

Interrogé sur RFI le 9 juin, le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, avait fait savoir que les restaurants situés à Paris et en Île-de-France pourraient totalement rouvrir "un peu plus tôt que le 22 juin", si la situation sanitaire le permet.

"S'agissant des restaurants, il me semble que l'évolution des conditions sanitaires en Île-de-France, le recul progressif du virus, devrait permettre, je l'espère, d'avancer de quelques jours la réouverture des restaurants dans leur ensemble" avait-il confié. 

Les terrasses de restaurants, cafés et bars se multiplient à Paris et en Île-de-France

Le 2 juin dernier, les restaurants, cafés et bars, situés en zone verte, ont eu la possibilité d'accueillir à nouveau des clients, en suivant un protocole sanitaire strict. Edouard Philippe a confirmé que les professionnels du secteur doivent faire respecter une distance d'un mètre entre chaque table. Les clients ne peuvent pas être plus de 10 à table. Enfin, le port du masque est obligatoire pour l'ensemble du personnel mais aussi pour les clients lorsque ces derniers se déplacent en salle. A noter que dans les cafés et les bars, la consommation debout à l'intérieur est interdite.

À Paris et en Île-de-France, seules les terrasses étaient, jusqu'à présent, autorisées. Résultat ? Elles sont nombreuses à fleurir dans les rues de la capitale. La Ville de Paris a d'ailleurs offert aux établissements qui le souhaitent la possibilité d'élargir leur terrasse. Des rues piétonnes réservées aux restaurants et bars devraient aussi voir le jour. 

Et si vous cherchez des terrasses perchées, terrasses cachées, terrasses branchées ou encore terrasses gourmandes et terrasses verdoyantes, ou terrasses couvertes découvrez notre guide des belles terrasses rouvertes à Paris depuis le 2 juin dernier. Par ici aussi pour jeter un coup d’œil à notre top 10 des terrasses de ce mois de juin à Paris

Les nouvelles offres de restaurants à emporter observées par QualiQuanti

Avec la crise sanitaire et les mesures de confinement, les consommateurs ont indéniablement modifié leurs habitudes alimentaires. Ne pouvant plus accueillir de clients, de nombreux commerçants ont alors développé la vente à emporter, sans passer par Deliveroo/Ubereats. Pour les aider dans leur démarche, le cabinet d’études marketing QualiQuanti a mis sur pied un rapport. Concrètement, cette étude a regroupé et analysé toutes les pratiques commerçantes actuelles, essentiellement en milieu urbain. Objectif ? Aider les restaurateurs à adapter leurs offres au nouveau contexte. Mettant en évidence les bonnes pratiques à adopter face aux craintes de contamination liées au Covid-19, cette étude évoque également les thèmes des offres, des emballages, des tarifs, de la communication physique et digitale, des mesures d’hygiène, de la gestion de l’espace, de l’accès et de la livraison, de la relation clients…

Nous avons contacté par téléphone Daniel Bô, fondateur et dirigeant du QualiQuanti, afin d’en savoir un peu plus sur ces nouvelles offres à emporter proposées par certains commerçants de proximité.

Pourquoi avoir lancé cette étude ?
Pour les consommateurs, le message est simple. Renseignez-vous car il y a des opportunités de se faire servir d’excellents plats ou menus à des tarifs très accessibles, à 15 €, 20 € ou 30 €. En général, le menu (entrée, plat, dessert) est souvent à 22 €, comme par exemple chez Pottoka, Christian Constant ou la Cantine du Troquet à Paris. D’ailleurs, le menu est plus copieux que quand on consomme sur place. Il y a moins de dressage de l’assiette et donc un peu plus de remplissage de l’emballage.

Comment se présente cette nouvelle offre à emporter mise en place par certains restaurateurs pendant le confinement ?
Fini ce qu’on proposait traditionnellement sur place et à mettre dans une boîte pour le consommateur. C’est désormais plus sophistiqué avec une offre qui change. Désormais, nous avons une cuisine totalement différente, qui nous est présentée en livraison ou en click & collect. La nourriture proposée n’est pas la même que celle servie à table. Par exemple, de la viande confite ou un agneau de 7h se réchauffe beaucoup plus facilement que d'autres recettes. D’autres choses ont été repensées comme l’emballage, le service, l’accompagnement et même la relation avec le client. Le processus de décision a évolué également. On ne choisit plus par rapport au lieu mais en fonction de l’offre du moment.

Avec le succès de cette nouvelle offre à emporter, pensez-vous que les commerçants poursuivront le click & collect dans les semaines et mois à venir ?
Oui. D’abord il y a aura des consommateurs, habités à avoir commandé pendant le confinement, qui voudront continuer. Ensuite, pour les restaurateurs, ça leur a fait un complément de revenus. Ils auraient tort de s’en priver. Il y aura moins de place dans les restaurants également. Et puis, j’ai surtout observé que les gens consomment dehors à présent. Ils sont assis par terre, sur les bancs publics. J’aime dire que l’extérieur est le nouvel intérieur. De plus en plus, nous achetons quelque part mais, par peur de rester dans un endroit clos où l’air n’est pas renouvelé, nous consommons dehors, dans des jardins publics par exemple. Pourquoi pas dans des lieux tiers, comme sur des terrasses qui auront été aménagées spécialement, dans des rues qui, peut-être demain, seront piétonnisées, dans des espaces où avant il y avait des voitures….

Avez-vous quelques exemples de bonnes pratiques, observées à travers votre étude, à recommander ?
Il y a le menu à emporter de Pottoka que j’apprécie particulièrement parce qu'il change tous les jours. Autrement, L’ami Jean par exemple, dans le 7ème, a fait une très belle devanture avec des fruits et légumes de ses différents producteurs, avec un banc à l’accueil… J’ai vu aussi des gens qui mettaient des oursons géants devant leur entrée pour annoncer leur ouverture. Une pizzeria, située sur la Place de Clichy, a mis directement dans la rue des exemples de pizza sous le nez des consommateurs. Il y a aussi certains cavistes qui ont installé des bouteilles de vins enchaînées à leur vitrine pour qu’ils puissent discuter des bouteilles avec leurs clients dans la rue. La problématique aujourd’hui est de faire sortir à l’extérieur ce qui est proposé à l’intérieur puisqu’on ne peut plus rentrer. 

Avez-vous un conseil à donner aux restaurateurs ?
Je pense à la diversité des emballages qu'il faut soigner ou bien aux petits mots d’accompagnement aussi. C’est un conseil que je donne aux chefs, mettez un petit mot dans l’emballage. Puisque vous n’êtes plus là pour expliquer vos assiettes, il faut qu’y ait un petit texte qui raconte le plat.

Découvrez quelques photos prises par Daniel Bô illustrant ses propos.

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