Aux grands maux les grands remèdes. Face aux questions des parents, des élèves et des enseignants concernant la reprise du chemin de l'école après la fin du confinement prévu le 11 mai, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education Nationale a déclaré : "mon objectif c’est que chaque famille soit informée avant le 4 mai de ce qui se passe pour son enfant, que ce soit à l’école primaire, au collègue ou au lycée, soit en recevant un coup de fil de l’Education nationale, soit le site internet de l’Académie".
Voici plus de 12 millions de familles à renseigner avant lundi 4 mai, pour les tenir au courant de la situation post-confinement, sachant que le retour en classe se fera sur la base du volontariat, avec la promesse d'aucune classe de plus de 15 élèves pour protéger au mieux les enfants du coronavirus. Du côté des parents, faire prendre un risque démesuré aux enfants est choquant, mais face à cela, le risque de décrochage est grand, et c'est ainsi que le ministre a souligné : "Je le répète, rester chez soi ne signifie pas que l’on est déscolarisé, l’enseignement à distance va prendre de l’importance".
Chez les enseignants, la colère gronde. Comment faire pour suivre le rythme et donner deux fois la même leçon, tout en continuant les sessions à distance pour les enfants restés à la maison ? Puis, qui prend en compte leur propre santé ? La question est posée, et certains enseignants affirment vouloir démissionner après ce peu de considération.
Reste donc ce coup de fil à attendre, en espérant que les enfants les plus fragiles ne soient pas laissés de côté par une fracture numérique !