Suite à la présentation du plan de déconfinement face à l'Assemblée Nationale, le premier ministre Edouard Philippe avait annoncé le 7 mai 2020 comme une date clé avant l'enclenchement de la première phase initialement prévue au 11 mai 2020. Comme prévu, plusieurs ministres se sont réunis ce jeudi 7 mai 2020 pour une mise au point sur le déconfinement, et parmi eux se trouve la ministre de la transition écologique Elisabeth Borne.
À cette occasion elle s'exprime sur la question de la mobilité. Elle rappelle que en milieu urbain, l'objectif est que l'offre des transports en commun de proximité soit augmentée le plus vite possible tout en maîtrisant la demande afin que la distanciation sociale y soit respectée.
Ainsi, à compter du 11 mai, l'offre de transports de proximité devrait atteindre un minimum de 50% des capacités habituelles pour un retour à la normale d'ici début juin. En île-de-France, on devrait alors passer de 30% à 75% du trafic habituel d'ici le lundi 11 mai 2020. L'objectif reste cependant de de maintenir la fréquentation à 15% afin d'assurer la possibilité de maintenir les distances de sécurité entre les usagers.
Elle recommande ainsi le télétravail pour ceux qui le peuvent même après le 11 mai et invite les entreprises d'étaler les horaires d'arrivée et de départ afin de limiter l'affluence aux heures de pointes. En Île-de-France, ces créneaux seront par ailleurs réservées aux usagers détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif valable justifiant la nécessité de leur déplacement. La fréquentation devrait également être régulée au sein des gares.
Déconfinement en île-de-France : une
Les franciliens auront obligatoirement besoin d’une [Lire la suite]
À l'inverse des transports de proximité, les réseaux inter-régionnaux seront volontairement et fortement limités pendant la première phase de déconfinement. En ce qui concerne les TGV et inter-cités, l'offre passerait de 7% à 20-30% au 11 mai avec un objectif de 40% maximum d'ici fin mai. Les réservations seront alors obligatoires et l'occupation des trains sera plafonnée à 50% de leur capacité totale afin que la distanciation sociale puisse y être appliquée.
Elisabeth Borne annonce également que le port du masque sera rendu obligatoire dans les transports dès l'âge de 11 ans et précise que son absence fera l'objet d'une verbalisation.
La ministre de la transition écologique indique également une volonté de limiter au maximum le trafic automobile afin d'éviter les risques de bouchons qui pourraient alors entraîner des pics de pollution et des blocages des axes routiers. Elle énonce des alternatives ainsi que de pratiques plus respectueuses de l'environnement à l'instar du covoiturage, en prenant l'exemple du plan vélo qui favorise la pratique du cyclisme pendant la phase de déconfinement.
Il faut dire que l'épidémie de coronavirus et les mesures de confinement qu'elle a engendré ont engendré un impact positif sur l'environnement à travers la baisse de la pollution. De nombreux citoyens et entreprises ont par ailleurs exprimé le désir d'un nouveau départ suite au confinement afin d'adopter un mode de vie plus respectueux de l'environnement. Une volonté qui est notamment exprimée à travers l'appel "Non à un retour à la normale", une tribune collective qui réunit 200 personnalités et scientifiques. Par ailleurs, la compagnie aérienne Air France a été sommée par le gouvernement de limiter ses vols nationaux entre des villes dont le trajet en TGV est de moins de 2h30.