Un nouveau décret, publié ce 12 mai au Journal Officiel, autorise désormais les médecins du travail à prescrire des arrêts de travail, s'ils concernent le Coronavirus.
Jusqu'à présent, seuls les médecins traitants pouvaient prescrire des arrêts de travail, mais désormais, les services de santé au travail auront ainsi la possibilité d'en prescrire également, pour les personnes atteintes ou suspectées d’infection au Coronavirus, ou bien faisant l’objet de mesures d’isolement ou de maintien à domicile.
Néanmoins, les médecins du travail ne seront pas autorisés à pratiquer des tests de dépistage. Ce point avait été proposé dans une ordonnance, au début du mois d'avril, par le Ministère du Travail, qui imaginait ainsi faire collaborer les différents services de santé pour assurer des tests massifs, en vue du déconfinement.
Mais depuis la publication du protocole de déconfinement la semaine passée, les campagnes de dépistage en entreprise sont interdites. Certaines entreprises comme Veolia, Engie ou encore le Crédit Mutuel ont dû faire marcher arrière.
Aussi, les quelques 12 000 personnes des services de santé au travail seront seulement à même de divulguer messages de prévention dans la lutte contre l'épidémie, et conseils sur les bonnes pratiques à appliquer dans les différents métiers; en plus de prescrire des arrêts de travail au besoin. Par ailleurs, les visites médicales d'embauche et les visites médicales pour les personnes affectées à des postes à risque pourront prévaloir sur les visites médicales classiques à la médecine du travail.