D’ordinaire avec l’arrivée des beaux jours, les terrasses devaient être prises d’assaut. Mais cette année, l’épidémie de coronavirus en a décidé autrement : après deux mois de confinement, les bars et restaurants restent en attente du feu vert pour accueillir de nouveau leur clientèle dans le respect des recommandations sanitaires. Alors, les Français déconfinés et restaurateurs encore confinés s’adaptent.
« Apérue », voilà le nouveau mot emprunté par les médias pour qualifier une tendance qui se généralise à l’issue du confinement. Puisque les bars et les restaurants ne peuvent pas encore accueillir les Français pour l’apéro, ils sont de plus en plus nombreux à proposer la vente à emporter, y compris pour les cocktails. Faute de tables, c’est dans la rue, dans les espaces verts ou encore au bord de l’eau que les amis se donnent rendez-vous.
Mais que cette pratique ne fasse pas oublier le respect des conditions sanitaires. À Paris, aux premiers jours du déconfinement, les images d’une fréquentation massive des bords du canal Saint-Martin et du parvis du Sacré-Cœur ont entrainé une évacuation de celles-ci et un décret interdisant la consommation d’alcool sur certains points de la capitale. Les forces de l’ordre sont également intervenues sur l’esplanade des invalides pour appeler au respect de la distanciation sociale.
Ces mesures d’encadrement mis à part, la pratique de l’apérue ne serait pour l’heure pas interdite en France. À Paris où la taille des logements est en moyenne plus petite que dans les autres régions, cela permet notamment à certains d’éviter de se retrouver dans un espace fermé et trop restreint. Néanmoins, si l’alcool doit être consommé avec modération, l’apérue doit être pratiqué dans le respect des recommandations sanitaires.