Alors que la France a ouvert ses frontières aux voyageurs de l'Union européenne le 15 juin, la réouverture de ses frontières extérieures Schengen se fait progressivement depuis le 1er juillet 2020.
Dans un communiqué de presse dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juin, les ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’Intérieur, Christophe Castaner, avaient ainsi précisé que "cette ouverture s’effectuera de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d’ici là".
La liste des modalités à respecter pour ouvrir les frontières avait été établie le vendredi 26 juin en soirée. Selon cette proposition, plusieurs critères épidémiologiques doivent être respectés pour être sur la liste des pays autorisés à atterrir en Union Européenne, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l'Union européenne) sur les 14 derniers jours, avec une tendance à la baisse des nouveaux cas, ainsi que l'existence de mesures mises en place pour lutter contre la pandémie. La liste validée comprenait, début juillet, 14 pays.
Depuis, en raison d'une hausse des cas de Covid-19 dans plusieurs de ces pays, plusieurs d'entre eux ont été exclus de cette liste à savoir, l'Algérie et le Maroc. Désormais, seuls les voyageurs en provenance de 11 pays sont autorisés à se rendre dans l'Union européenne.
Notez que cette décision ne s'applique pas aux citoyens de l'UE et aux membres de leur famille venant de ce pays, ni aux résidents de longue durée de l'UE et à leur famille.
La liste validée comprend désormais 11 pays, parmi lesquels l'Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et l'Uruguay. Auxquels on ajoute la Chine, mais sous réserve de confirmation de la réciprocité pour ce dernier pays.
Pour rappel, l'espace Schengen était fermé au reste du monde depuis le 17 mars 2020 et devait le rester au minimum jusqu'au 15 juin. Mais, si le Code frontières Schengen impose aux États de se coordonner dans leurs décisions, en mars dernier, les différents pays ont fermé leurs frontières au reste du monde de manière unilatérale. En effet, la fermeture des frontières reste de la compétence des États.
D'ailleurs, la Grèce ne s'est pas empêchée de rouvrir ses aéroports aux vols provenant de la Chine, de Nouvelle-Zélande et de Corée du Sud dès le 15 juin alors que l'Union Européenne prévoyait un calendrier commun pour une ouverture au 1er juillet. L'objectif sous-jacent était de lancer — et sauver — la saison touristique, alors même que les États lancent des fonds d'aide au secteur, gravement touché par l'arrêt des voyages mondiaux.
Selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), le retour à la normale des règles de circulation mondiale pourrait ne pas intervenir avant septembre.