La crise sanitaire aura creusé un trou dans le porte-monnaie des transports publics avec un déficit global sur l'année 2020 évalué à 4 milliards d'euros, dont 2,6 milliards de déficit uniquement pour Île-de-France Mobilités.
Dans une tribune publiée, ce jour, dans le journal Le Parisien, la présidente de la région île-de-France, Valérie Pécresse, et le président du Groupement des autorités responsables de transport, Louis Nègre, ont appelé l'Etat à soutenir les transports publics : "Les transports du quotidien ne doivent pas être les grands oubliés des plans de sauvetage."
Selon Valérie Pécresse et Louis Nègre, "les acteurs du transport subissent un terrible effet ciseau pris par la nécessité de devoir maintenir un niveau d’offre le plus élevé possible avec des surcoûts liés aux mesures sanitaires, alors même que les recettes s’effondrent dramatiquement."
Ils demandent donc au gouvernement d'offrir "une compensation des pertes de versement mobilité et de recettes tarifaires subies par les autorités organisatrices de la mobilité" et d'établir un plan du relance du secteur des transports publics. Sans cela, ils "ne pourront plus payer la RATP, la SNCF, et toutes les autres entreprises de transport dès cet été", ce qui "conduira ces dernières, pour éviter la faillite, à couper dans les investissements et surtout à réduire fortement l’offre de transport."
Et de rappeler, ensemble, que le secteur "contribue au développement des territoires, au droit à la mobilité des populations et constitue l’un des atouts majeurs en termes d’attractivité pour notre pays."