La famille d’Adama Traoré souhaite connaître les causes du décès du jeune homme de 24 ans, mort en 2016. Ses proches ont à nouveau demandé aux juges d’instruction une reconstitution des faits. "Je sollicite de nouveau la réalisation d’une reconstitution des faits dans les plus brefs délais afin d’établir quels gestes ont été effectués par les gendarmes au moment de l’interpellation", a écrit Me Bouzrou, l’avocat de la famille.
Ce n’est pas la première demande de reconstitution réclamée par la famille Traoré. L’an dernier, elle avait déjà demandé une reconstitution des faits qui lui avait été refusée par les magistrats instructeurs. Après avoir fait appel de cette décision, un avis favorable du parquet général - à une reconstitution partielle - avait alors été accordé à la famille. Malgré cela, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait confirmé le rejet de cette demande.
On rappelle qu’Adama Traoré est décédé le 19 juillet 2016 au sein de la caserne des gendarmes de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise, dans le Val d'Oise, et au terme d’une course-poursuite.
Dernièrement, le Comité Traoré se mobilise pour soutenir la famille en organisant des rassemblements pacifiques. Le 2 juin dernier, ils étaient entre 20 000 et 80 000 personnes réunies devant le tribunal judiciaire de Paris. Le 13 juin, entre 15 000 selon la préfecture de police, et 120 000 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées place de la République pour demander justice pour Adama Traoré, mais aussi pour dénoncer le racisme en France et les violences policières.