L'Insee a publié, vendredi 19 juin, l'étude concernant la dette publique française du premier semestre de 2020. Celle-ci est en hausse de 3,1 points par rapport à décembre 2019 : la dette publique s'élève désormais à 2 438,5 milliards d'euros, soit 101,2% du PIB français. Il s'agit de la plus forte augmentation trimestrielle depuis le deuxième trimestre de 2009.
Selon le rapport de l'Insee, cette hausse exceptionnelle est due en partie à « la baisse de l'activité au premier trimestre liée à la crise sanitaire et des mesures de soutien aux entreprises et aux ménages », comme le chômage partiel et le report des cotisations patronales, qui ont creusé dans les comptes des administrations de sécurité sociale.
On note une hausse de 8,7 milliards d'euros de la dette des administrations de sécurité sociale (Acoss, Cades, Unédic, hôpitaux et Cnaf). Ce sont eux qui ont financé l'essentiel des mesures prises dès la mi-mars pour lutter contre les conséquences économiques de l'épidémie de Covid-19.
La dette de l'Etat a progressé de 46,4 milliards d'euros, provenant « principalement de la dette négociable à long terme (+52,8 Md€) », tandis que les administrations publiques locales ont vu leur dette augmenter de 3,3 milliards d'euros, « notamment du fait de la Société du Grand Paris (+2,5 milliards d'euros) », explique l'Insee. Les régions et les communes accroissent leur endettement alors que les départements peuvent rembourser des emprunts bancaires.
Fin 2019, la dette publique atteignait 98,1% du PIB. Le gouvernement s'attend à ce que les conséquences de la crise sanitaire et économique se prolongent, il estime que la dette pourrait grimper jusqu'à 120,9% du PIB cette année.