Quand serons-nous définitivement débarrassé des rats à Paris ? Voilà une question qui trotte depuis de nombreuses années dans la tête des Parisiens. Si les rongeurs ont eux aussi soufferts de la crise du coronavirus et du manque de déchets disponibles momentanément dans la capitale, leur présence en surface dans les parcs, jardins et autres espaces publics fréquentés devient préoccupante pour bon nombre de citadins exaspérés.
A en croire les chiffres de la Mairie de Paris et les entreprises de dératisation, la population des rats à Paris a atteint un niveau critique. Et malgré les rues et les poubelles vides, elle ne faiblit pas : ils estiment qu'il y aurait au moins 5 millions de rongeurs dans les rues et les souterrains de la Ville Lumière. Une ombre bien difficile à camoufler, étant donné que ce chiffre donne une moyenne de 2 rats par habitant de Paris intramuros. Forcément, les conséquences sont multiples, et toutes alarmantes.
Comme le rapporte Le Figaro ce lundi 22 juin, La Brigade citoyenne de lutte contre les rats s'efforce d'enrayer l'avancée des rongeurs, en particulier dans le 17e arrondissement de Paris. Le maire de cet arrondissement, Geoffroy Boulard, a accepté bien volontiers de soutenir la brigade, afin d'éradiquer la présence des rats dans les squares du quartier. Pour mener à bien cette mission, le maire Les Républicains n'a pas hésité à importer des Etats-Unis un nouveau moyen d'action révolutionnaire : la glace carbonique.
Une méthode "douce très efficace, qui endort les rats sous terre, sans danger pour la population et non polluante pour l'environnement" témoigne Geoffroy Boulard au quotidien. Et le maire se félicite des résultats : "nous avons diminué de moitié les signalements de rats en 2019 par rapport à 2018" affirme-t-il. Depuis 2018, le responsable politique a mis en place le site signaleunrat.com, qui comme celui de la mairie de Paris (DansMaRue.fr) permet à un particulier de signaler l'emplacement des rats à côté de chez soi.
A l'intérieur des bâtiments sinistrés ou au détour des allées verdoyantes des parcs parisiens, les bénévoles disposent des petits blocs de glace à -43°C dans les caves ou sous la terre. Camille, l'une des bénévoles de la brigade, explique qu'ils ne sont pas aidés par les riverains : "notre travail serait facilité si les habitants peu civiques ne nourrissaient pas les rats". En témoigne les nombreux détritus que l'on retrouve dans les caves de la capitale, ou les sacs de nourriture entamés et autres brugnons de fruits. Pour l'heure, la Mairie de Paris poursuit son plan ciblé afin de réduire la présence des rats dans Paris, avec un budget de 1,5 million d'euros. Les Parisiens attendent encore de voir les effets concrets de ces mesures.