À quelques jours des élections municipales, le débat prévu entre les trois candidates à la mairie de Paris bat de l'aile. Initialement prévu au soir du mercredi 24 juin, la maire sortante Anne Hidalgo a annoncé dans l'après-midi qu'elle renonçait à y participer.
A l'origine d'une telle décision : la grève qui a lieu depuis le début de la journée sur les chaînes d'information BFM TV. La veille, les syndicats et salariés du groupe NextRadio TV, filiale du groupe Altice, appelaient à la grève générale d'une durée de 24 heures. Et la tenue du débat tant attendu du second tour entre Rachida Dati, Agnès Buzyn et Anne Hidalgo sur les antennes de BFM TV avait précisément été ciblé avant de lancer l'avis de grève.
La maire de Paris Anne Hidalgo souligne dans un communiqué qu'elle "ne peut pas fermer les yeux sur la situation de ces salariés". Ainsi, "dans ces conditions", elle affirme qu'elle "ne participera pas au débat". Elle explique sa décision du fait que "le débat démocratique doit se dérouler dans des conditions sereines". Enfin, elle "demande à la chaîne de le reporter à demain", soit jeudi 25 juin, seulement trois jours avant l'échéance du 28 juin, jour de scrutin.
Par ailleurs, la candidate pour Paris en Commun précise qu'elle a bien l'intention de "respecter le droit de grève des salariés", afin qu'ils "puissent faire entendre leurs revendications, pour leur emploi et pour une information de qualité". D'après les informations du Parisien, la maire sortante aurait même rencontré des représentants de l'intersyndicale pour leur faire part de son soutien.
