Un second tour des élections municipales sans impact sur la propagation du coronavirus ? C'est en tout cas ce qu'affirme une étude menée par deux économistes de l'université de Namur en Belgique, révélée ce jeudi 25 juin par Le Parisien, qui estime que le second tour des élections municipales prévu dimanche 28 juin ne devrait pas avoir de conséquence sur la propagation du virus.
Alors que de nouveaux foyers sont apparus en France et que le spectre d'une deuxième vague n'est jamais trop loin, l'étude tend à rassurer sur le fait qu'il n'y aura pas d'impact suffisamment important sur le nombre de contaminations et sur les hospitalisations. Concrètement, les deux universitaires ont comparé le nombre d'hospitalisations le 26 mars, à peine 11 jours avant le premier tour du scrutin -soit le temps moyen entre la contamination et l'hospitalisation-, à celui attendu sans prendre en compte les facteurs extérieurs comme les élections ou le confinement.
Et le verdict est plutôt positif : le vote a eu un impact sur le nombre d'hospitalisations, mais seulement dans les territoires où le virus circulait déjà. Forcément, dans les départements où la participation a été forte, les échanges et interactions se sont multipliés avec pour conséquence une propagation du virus plus importante. Ainsi, le nombre d'hospitalisations a suivi la logique du virus et les chercheurs ont compté sur la période du 27 au 31 mars au moins 4000 hospitalisations engendrées par le premier tour du scrutin.
Seul bémol : l'étude s'arrête au 19 juin, soit l'avant-veille de la fête de la musique. Une journée particulièrement propice à la propagation du virus, tant les rassemblements se sont multipliés, pas toujours dans le respect des gestes barrières. Comme le souligne Marc Sangnier, l'un des co-auteurs de l'étude, "si un rebond est en train de se produire actuellement, par exemple après les regroupements lors de la Fête de la musique, on peut malheureusement craindre un effet", estime le chercheur.