Entre mars et juin 2020, Wecf et Agir pour l'environnement ont acheté et analysé 71 produits de protections solaires destinés aux enfants. Les deux associations ont publié leur rapport concernant ces crèmes solaires et le résultat est alarmant : toutes contiennent au moins une substance problématique pour la santé.
Wecf et Agir pour l'environnement se sont penchées sur 39 crèmes, lotions, gels, laits ou mousses et 32 sprays ou brumes. 29 d'entre eux proviennent de la grande distribution dont 2 bio, 34 ont été achetés en parapharmacie ou pharmacie, dont 4 bio, 4 en magasins bio, et 4 sont vendus en ligne, dont 3 bio.
Résultat, les analyses ont détecté 29 substances préoccupantes, à des degrès divers. Neuf marques « contiennent un cocktail d’au moins 10 substances problématiques » et « sept substances classées extrêmement préoccupantes sont reconnues pour leurs effets néfastes pour le milieu aquatique. » De plus, « les trois produits analysés en laboratoire contiennent bien des nanoparticules alors qu’ils ne l’indiquent pas sur l’emballage, ils sont donc en infraction avec la réglementation sur les cosmétiques », selon ce rapport.
Parmi ces produits dangereux, on trouve 6 perturbateurs endocriniens extrêmement préoccupants: 4-methylbenzylidene camphor, BHT, Ethylhexyl methoxycinnamate, homosalate, octocrylène. Le rapport met également en lumière le cyclohexasiloxane, un dérivé du silicone, le phénoxyéthanol, un conservateur décrié, et le dioxyde de titane nanoparticulaire. Agir pour l'environnement et Wecf France alertent notamment sur neuf produits des marques Vichy (1 produit), Nivea (1), Mixa (1), Lovea Spray (1), Lancaster (2) et Garnier (3) qui « contiennent un cocktail d'au moins 10 substances problématiques. »
Pour se protéger du soleil sans mettre en danger sa santé ou l'environnement, les associations invitent les consommateur à se méfier des « allégations trompeuses ou fantaisistes parfois présentes sur les emballages telles que 'protège l’environnement' ou encore 'spray multi-positions' ou 'formule anti-tâches', 'trois fois plus résistant à l’eau' ou 'formulé sous contrôle médical'. » Petit conseil : Agir pour l'environnement et Wecf estiment qu'une crème solaire qui laisse des traces blanches sur la peau est a priori une bonne chose : c'est souvent le signe d'une absence de nanoparticules.
Soyez prudent sur la plage cet été !