Après "L'amour court les rues", c'est maintenant le "violeur" qui arpente les dédales d'allées dallées à Paris. Ce mercredi 8 juillet, l'AFP informe que le parquet de Paris ouvre une enquête contre le street-artiste parisien plus connu sous le pseudonyme de "Wilfrid A", après la plainte collective déposée par 25 femmes. Certaines étaient mineures au moment des faits supposés.
Aussi, cette libération de la parole trouve son origine dans l'enquête menée par NeonMag, qui s'est intéressée aux nombreux témoignages accablants qui apparaissaient il y a quelques semaines dans les rues de la capitale. Pour d'abord répondre sur le terrain artistique aux supposés actes de Wilfrid A. , les plaignantes inscrivaient "Un violeur court les rues" à la place de la célèbre signature "L'amour court les rues".
Après la rue, c'est désormais sur le terrain judiciaire que l'affaire sera jugée. Dans l'enquête initiale de Neonmag, seize femmes décrivaient les abus et comportements gravement déplacés dont elles auraient été victimes. D'après leurs informations, confirmées par l'AFP, une plainte collective de 25 femmes a été déposée par les avocates Valentine Rebérioux et Louise Bouchain auprès du procureur de la République, dans la matinée du mardi 7 juillet. Dans le détail, 13 de ces plaintes ont pour motif les agressions sexuelles et 12 autres l'accusent de viol, dont trois sur mineures.
Par ailleurs, l'écho de cette enquête a poussé une centaine de femmes environ à témoigner elles-aussi des agissements du street-artiste parisien. Ces paroles libérées mettent en avant "le profil de prédateur" de Wilfrid A., qui n'hésitait pas d'après les témoignages des victimes à faire consommer de l'alcool ou du cannabis à ses proies.