La Guyane a lancé une étude comparative inédite afin d'évaluer si les tests de dépistage salivaires du Coronavirus sont effectivement moins fiables que les tests nasopharyngés, et s'ils peuvent malgré tout être utiles dans la détection du Coronavirus.
Mais en Guyane, le Coronavirus circule beaucoup moins depuis quelques semaines, et les résultats auraient surement été plus probants lors du pic épidémiologique. "L’étude a démarré il y a quinze jours et vise à inclure 1 200 personnes." précise le professeur Mathieu Nacher, directeur du Centre d’investigation clinique Antilles-Guyane.
Le 10 aout dernier, la Haute Autorité de Santé a rendu un avis favorable afin que l'étude des prélèvements soit prise en charge financièrement dans le cadre d’un "forfait innovation". A l'instar des tests nasopharyngés, les tests salivaires seront analysés avec la technique RT-PCR.
Jusqu'à présent, les tests salivaires étaient considérés comme étant moins fiables et plus variables que les tests nasopharyngés, car l'analyse de la salive se révèle plus compliquée pour détecter la présence du Coronavirus. Mais le professeur Mathieu Nacher en souligne également les bénéfices : "Cracher dans un pot est plus simple que se faire prélever avec un écouvillon. Cela requiert moins de personnel et on peut même envisager un autoprélèvement."
Grâce à cette étude, la Guyane compte constituer une "salivothèque" qui pourrait, à l'avenir, être utile pour évaluer l'efficacité d'autres tests salivaires.