La préfète de la Creuse, Magali Debatte, est dans la tourmente. Interviewée ce samedi par TF1, elle a déclaré : « Tout le monde fait des efforts, les agriculteurs, je l’ai constaté [samedi] matin, font des efforts. Et là, on a 400 personnes qui se fichent éperdument de leur santé, mais aussi de la santé de l’ensemble des Creusois ». La raison de sa colère ? Depuis vendredi soir, un petit village d’une centaine d’habitants a vu débarquer plusieurs centaines de personnes, venues participer à une rave-party illégale sur un terrain militaire.
Si le 14 août dernier, la préfecture avait mis en place un arrêté visant à rendre le port du masque obligatoire « de jour comme de nuit, pour toute personne de onze ans ou plus qui accède aux rassemblements festifs de plein air à caractère musical ou y demeure », les fêtes n’étaient pas interdites. Face aux appels au rassemblement, dans l’urgence, la préfète a fait interdire les « rassemblements festifs à caractère musical » dès ce samedi 29 août. Sauf que la rave-party était déjà en place, avec des centaines de personnes. La gendarmerie a donc été déployée sur place, avec un dispositif de près de 200 gendarmes et un hélicoptère dès samedi, et la Croix-Rouge et les sapeurs pompiers avaient été dépêchés pour « encourager les festivaliers à respecter les gestes barrières et la distanciation ».
Le colonel Cabioche, commandant du groupement de gendarmerie de la Creuse avait indiqué à TF1 ce samedi avoir « un dispositif très proche du site, avec des gendarmes qui sont là pour interdire, surveiller et empêcher l’accès aux teufeurs à cette rave party. » Et de poursuivre : « Ensuite, nous avons mis un dispositif beaucoup plus large, à environ 10 km des axes principaux ». Ce dimanche matin, la zone était en cours d’évacuation.