Ce samedi 29 août 2020, ils étaient entre 200 et 300 manifestants à Paris à crier « Liberté ! Liberté ! ». Si la manifestation était calme, la préfecture de police de Paris a fait savoir que 123 personnes ont été verbalisées pour non respect du port du masque, obligatoire dans toute la capitale.
Au même moment, à Berlin, 38 000 personnes étaient rassemblées pour dénoncer les restrictions imposées face à l’épidémie de Covid-19 dans une « fête de la liberté et de la paix ». Se revendiquant comme « libres penseurs », militants anti-vaccins, les manifestants réclament une certaine « fin de la tyrannie médicale ». Les correspondants de l’AFP sur place font état d’une foule très mélangée, de toutes classes d’âge, y compris des familles avec des enfants en bas âge à Berlin. Certains scandent « Merkel doit partir ! ».
Mais comme dans de nombreux rassemblements, la foule était dense et la consigne sanitaire n’était pas respectée. Aussi, les autorités ont demandé la dispersion en début d’après-midi, mais les manifestants sont restés sur place et ont crié « Résistance ! », puis « Nous sommes le peuple ! » — un slogan employé par l’extrême droite —, avant d’entamer l’hymne national allemand.
En Allemagne, les « extrémistes et fauteurs de troubles » ont tenté de pénétrer le Reichstag
Samedi soir, plusieurs heures après la fin de la manifestation, des centaines de personnes ont forcé des barrières de sécurité et un barrage policier avec l’objectif d’entrer au Reichstag. Les forces de l’ordre les en ont empêchés de justesse grâce à l’usage de sprays pour disperser la foule. Près de 300 personnes ont été arrêtées.
Le ministre allemand de l’Intérieur a dénoncé les dérapages « inacceptables » survenus samedi à Berlin lors d’une grande manifestation contre les restrictions liées à la pandémie de Covid-19. Dans l’édition dominicale du quotidien Bild, Horst Seehofer a jugé « inacceptable » de voir des « extrémistes et des fauteurs de troubles » tenter de pénétrer de force dans le bâtiment du Reichstag, siège de la Chambre des députés et « centre symbolique de notre démocratie »
Suite à cela, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a dénoncé dimanche une « attaque insupportable contre le cœur de notre démocratie ». « Nous n’accepterons jamais cela », a-t-il ajouté dans un communiqué de presse publié sur Instagram.