Fin de vie : Alain Cocq prend la décision de se laisser mourir en direct sur Facebook

Par · Publié le 5 septembre 2020 à 12h51
Atteint d'une maladie incurable, le militant de la fin de vie "digne" Alain Cocq a annoncé dans la nuit du vendredi 4 septembre 2020 qu'il avait cessé de s'alimenter, de s'hydrater et de prendre son traitement. Il souhaite dénoncer "l'agonie" contrainte par la loi actuelle sur la fin de vie. Dès samedi matin, il diffuse ses dernières heures en direct sur sa page Facebook. Le réseau social ne diffuse pour l'instant pas la vidéo, jugeant le contenu offensant.

Facebook, nouveau théâtre du combat pour une fin de vie "digne"en France. Figure de ce militantisme, Alain Cocq a précisé vendredi 4 septembre 2020 qu'il avait pris la décision de cesser de s'alimenter et de s'hydrater. Atteint d'une maladie incurable, l'homme de 57 ans a également arrêté "tout soin, hormis les soins de confort comme la morphine", comme il le précise sur sa page Facebook.

 

Publiée par Alain Cocq sur Vendredi 4 septembre 2020

L'objectif ? Dénoncer "l'agonie" contrainte par la loi actuelle sur la fin de vie. Dans sa déclaration, il affirme qu'il s'agit là du "chemin de la délivrance (qui) commence, et croyez-moi, j'en suis heureux". Aussi, le malade avait sollicité le président de la République quelque jours auparavant pour lui demander une forme de "suicide assisté". Après le refus du chef de l'Etat, qui soulignait dans sa réponse que son "souhait de solliciter une aide active à mourir" n'était aujourd'hui "pas permise dans notre pays", le militant affirme qu'il a "pris sa décision" et qu'il diffusera en direct, toujours sur sa page Facebook, ses derniers instants. 

Concrètement, Alain Cocq espère ainsi "montrer aux Français ce qu'est l'agonie obligée par la loi Leonetti", comme il le souligne dans sa déclaration. Cette loi, adoptée en 2016, autorise la sédation profonde uniquement pour les personnes dont le pronostic vital est engagé "à court terme". Pour les maladies incurables comme celle d'Alain Cocq, difficile de se prononcer sur une fin de vie imminente. Et donc impossible d'accélérer le processus de fin de vie, quand bien même le malade souhaiterait "partir en paix" tel qu'il l'affirme sur le réseau social. Pour l'heure, aucune "assistance active" n'est prévue par la loi concernant les malades dans la même situation.

Juste après le début de la diffusion, ce samedi 5 septembre au matin, Facebook a pris la décision de ne pas diffuser la vidéo jusqu'au 8 septembre. Le militant a appelé ses abonnés à revendiquer le droit de diffusion de la vidéo directement au siège de Facebook France, situé au 6 rue des Menars dans le 2e arrondissement de Paris. 

Informations pratiques

Site officiel
www.facebook.com

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