Quel est l'état de la situation sanitaire dans les écoles en France ? Ce jeudi 25 mars, alors que les chiffres officiels n'ont pas encore été rendus publics, des informations présentées en exclusivité par France Info affolent. Le média affirme que plus de 4 000 cas ont été recensés parmi les élèves et les professeurs, pour la seule journée du lundi 22 mars. Si l'on en croit le journal, on pourrait donc monter jusqu'à 15 000 contaminations dans les écoles en une semaine.
De plus, France Info pense que ces chiffres ne sont qu'une estimation basse de la réalité, puisque les informations concernant la contamination des enfants ne proviennent que des déclarations des familles. Le ministère de l'Éducation se veut rassurant et explique que ces résultats ne sont dus qu'à une augmentation des tests des dépistages.
Ludivine Debacq, membre du syndicat FSU dans l'académie de Lille, n'est pas d'accord. Elle affirme au micro de France Info avoir vu « des équipes entières [qui] se sont mises à l'isolement : on a été interpellés en milieu de semaine par un établissement où il y avait 17 collègues absents, soit malades, soit en isolement, sur 26. »
Pour autant, seules 2018 classes sont fermées, ce qui représente 0,4% des classes en France. Le gouvernement ne prévoit donc pas de revoir sa copie : les écoles resteront ouvertes, et on ne touchera pas aux vacances.
« Les enfants qui sont contaminés, la plupart du temps quand on remonte la chaîne de contamination, c'est pas du tout à l'école qu'ils se sont contaminés, ils se sont contaminés en famille. C'est plutôt qu'ils peuvent éventuellement contaminer à l'école quand ils arrivent de leur famille », justifiait Jean-Michel Blanquer sur BFMTV le 19 mars dernier.
Malgré l'assurance du ministre de l'Éducation nationale, l'inquiétude est bien là, même dans les plus hauts sommets de l'État. Dans les colonnes de Libération, une source gouvernementale affirmait que « Jean-Michel Blanquer est dans le déni de ce qui se passe dans les écoles. (...) Un message lui a été passé d'être plus précis dans les chiffres et d'évoquer la réalité de ce qu'il se passe dans les écoles plutôt que d'essayer de faire croire l'inverse. » Cette source ajoute qu'il est difficile « de faire croire aux Français qu'on se contamine beaucoup au travail et pas du tout dans les écoles. »