L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) a annoncé, jeudi 1er octobre 2020, les résultats des enchères concernant l'attribution des blocs de fréquences 5G en France. Avec une somme totale de 2,786 milliards d'euros, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ont mis la main à la poche pour tenter de remporter le marché sur la 5G. Et c'est Orange qui tient pour le moment sa position de leader avec quatre blocs sur onze d'achetés.
« Ce sont des enchères fructueuses. Il faut saluer un engagement très fort des quatre opérateurs qui confirment leur volonté d’investir fortement en France. Il faut le saluer », a déclaré Sébastien Soriano, président de l’Arcep. L'Etat aussi se réjouit, puisque la somme déboursée par les opérateurs lui revient. « C’est un chiffre important », s’est félicité Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques.
Les quatre opérateurs se sont disputés onze blocs de fréquences aujourd’hui inutilisés. Un opérateur ne pouvait pas acquérir plus de 100 mégahertz (MHz). Orange a remporté la majeure part des fréquences en jeu avec quatre blocs : au total, le groupe dispose de 90 MHz, contre 80 MHz pour SFR, et 70 MHz chacun pour Bouygues Telecom et Free. Avant ces enchères, les quatre opérateurs avaient déjà obtenu chacun un bloc de 50 (MHz) dans la bande de fréquences allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz) sur le spectre électromagnétique, au prix fixe de 350 millions d’euros.
Dans les jours à venir, une seconde enchère permettra aux opérateurs de choisir un positionnement : il s'agit de se situer au centre de la bande ou à ses extrémités, plus susceptibles d’interférences avec d’autres services.
Une fois ces étapes passées, le développement de la 5G en France pourrait s'accélérer : certains attendent une première commercialisation de services 5G d'ici la fin de l'année, dans quelques grandes villes de France.
Le gouvernement soutient cette installation rapide, contrairement à de nombreuses ONG ou des partis de l'opposition, qui craignent une fracture technologique encore plus marquée entre les villes et les campagnes, ainsi qu'une fracture générationnelle. Certains évoquaient également des risques pour la santé ou l'environnement.