En France, l'épidémie de Coronavirus s'accélère. Face à la seconde vague, et malgré la multiplication des restrictions au cours de ces dernières semaines sur les zones où la situation était la plus préoccupante, le pays n'est finalement pas parvenu à éviter un second confinement national. Celui-ci a été annoncé par Emmanuel Macron le mercredi 28 octobre 2020.
Si pour les Français les déplacements inter-régions sont interdits au moins jusqu'au 1er décembre 2020, qu'en est-il vis à vis des voyages à l'étranger ? La question a été abordée par le chef d'Etat. Il a ainsi indiqué que les frontières françaises étaient fermées pour les pays se trouvant en dehors de l'Union européenne, bien que les Français vivant à l'étranger puissent revenir en France. En revanche, les tests de dépistage rapides - dits antigéniques - vont être déployés dans les ports et aéroports et seront prochainement rendus obligatoires pour certaines arrivées.
Lors d'une conférence de presse organisée le 29 octobre, Jean Castex a confirmé cette information : "les frontières intérieures à l’espace européen demeureront ouvertes. Sauf exception, les frontières extérieures seront fermées, sauf pour les déplacements des ressortissants Français et des résidents en France", a annoncé le Premier ministre. Cela "sous couvert de la pratique de tests", a-t-il rajouté. "Toute personne arrivant sur le territoire devra en effet faire la preuve d’un test négatif réalisé 72 heures à l’avance. Et pour ceux qui ne disposeraient pas du résultat d’un test, un test à l’arrivée sera imposé".
A ce sujet, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a indiqué, le 3 novembre, que ces tests rapides seront obligatoires dans les aéroports dès le 7 novembre 2020, pour les passagers arrivant de l’étranger, à l’exception de ceux en provenance d’Etats européens.
« Les voyageurs seront testés à l’arrivée et auront leur résultat quelques dizaines de minutes après, sauf à ce qu’ils disposent préalablement à leur départ d’un test PCR de moins de 72 heures », a-t-elle précisé. « Des tests PCR à l’arrivée sont en place depuis juillet au sein » des aéroports d’Orly et de Paris-Charles de Gaulle, a par ailleurs rappelé la ministre.
Les tests rapides, ce n'est pas une question qui date d'hier : Lors d’une conférence de presse présidée par le Premier ministre Jean Castex le 15 octobre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est voulu optimiste en confiant : "Nous sommes en train de gagner la bataille des délais : 91% des tests PCR sont rendus en moins de 48h".
Mais quid des tests antigéniques ? « 5 millions sont déjà déployés » avait-t-il indiqué avant d'ajouter que d'autres vont l'être auprès des médecins de ville et des pharmaciens qui le souhaitent. « Nous disposons désormais de toutes les recommandations de la Haute Autorité de santé pour permettre prochainement aux hôpitaux, mais aussi aux médecins libéraux, aux pharmaciens d'officine, aux infirmiers libéraux de pouvoir acquérir ces tests » a-t-il rajouté.
De son côté, le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait précisé, sur CNews, que des tests antigéniques seront lancés d'ici la fin octobre dans les aéroports français. « On va les lancer dans les aéroports, notamment au départ vers des destinations comme les États-Unis ou l'Italie et à l'arrivée sur des pays rouges, de manière à ce qu'on n'ait plus des personnes qui rentrent de pays rouge dans le territoire français sans être testées », a-t-il précisé.
On rappelle que ces tests antigéniques, effectués par prélèvement nasal, sont plus rapides que les tests PCR. Ainsi, pour un test antigénique, le résultat pourra être délivré en quelques dizaines de minutes, contre deux ou trois jours avec un test PCR.