Approuvé par l'Assemblée générale des Nations unies en juillet 2017 avec le soutien de 122 pays, le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires empêche l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d'utilisation d'armes nucléaires.
Aujourd'hui, l'ONU a annoncé une nouvelle étape historique : après le Nigeria, la Malaisie, l'Irlande, Malte ou encore Tuvalu, le Honduras est le 50e pays à ratifier le traité, ce qui permet l'entrée en vigueur dans 90 jours de ce texte, soit le 22 janvier 2021.
A l'instar de nombreuses organisations non gouvernementales, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a célébré cet événement historique à travers un communiqué de presse : "C'est la culmination d'un mouvement mondial pour attirer l'attention sur les conséquences humanitaires catastrophiques de tout usage des armes nucléaires. Cela représente un engagement important vers l'élimination totale des armes nucléaires, qui reste la plus haute priorité des Nations unies en matière de désarmement."
Les militants pro-abolition espèrent que l'entrée en vigueur du traité aura le même impact de stigmatisation que les précédents traités internationaux interdisant les mines terrestres et les armes à sous-munitions.
Car les principaux pays détenteurs de l'arme nucléaire (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie) n'ont pas signé le traité, arguant que la possession d'arme nucléaire est dissuasive, et soutenant que le Traité de non-prolifération qui vise à empêcher la dissémination des armes nucléaires à d'autres pays est suffisant.